Gourcuff se fout du monde
La rédaction

Lorsqu'un club ou un joueur traverse une passe difficile, il s'attaque d'abord à la malchance, ensuite aux arbitres et enfin, en dernier recours, aux journalistes. La dernière tirade de Yoann Gourcuff en est la parfaite illustration, sauf que son raisonnement ne tient pas la route.

La tirade de Yoann Gourcuff:

«La saison passée, vous étiez plus sur le dos de Lyon. Cette année, c'est Bordeaux qui en prend pour son grade. On a perdu de l'enthousiasme à cause de vous. Ce que vous pouvez écrire dans les journaux, ce que vous pouvez dire, vous êtes sur la peau de Bordeaux, vous voulez trouver des petites bêtes pour essayer de déstabiliser Bordeaux et du coup, tout autour du centre d'entraînement, on sent un climat, une atmosphère, différents de la saison passée et ça, c'est en partie lié à ce que vous pouvez dire ou écrire»

L'explication du 10:

En premier lieu, nous tenons à remercier Yoann Gourcuff de nous avoir accordé une importance qui dépasse toutes nos espérances. Nous ne savions pas que des journalistes pouvaient être à l'origine d'une série de contre-performances. Ensuite, si nous suivons bien son raisonnement, nous aurions décidé de « taper » sur Lyon l'année dernière après, pourquoi pas, un tirage au sort entre les 20 clubs de Ligue 1. Les mauvais résultats, les problèmes de vestiaire, non, tous ces éléments n'ont absolument rien eu à voir avec le choix des angles de nos articles... Cette année, pas de chance pour Yoann, ce même tirage au sort a désigné Bordeaux. Nous sommes journalistes, certes, mais nous ne sommes pas méchants non plus. On ne va pas s'attaquer deux fois de suite à une même équipe, c'est aussi ça l'éthique.

Difficile de traiter sérieusement ce genre de déclarations tant elles révèlent l'incapacité du vestiaire bordelais à se remettre en question et à supporter la pression. Celle d'un deuxième titre qui leur tendait les bras il y a encore cinq journées, celle d'un parcours en Ligue des Champions qui laissait augurer des plus belles promesses... Mais attention Yoann, la mauvaise foi est contagieuse. Si jamais, par on ne sait quel miracle, Bordeaux venait à remporter le titre, nous n'hésiterions pas une seule seconde à nous en approprier la paternité. Qui sait, ce sentiment de persécution vous permettra-t-il de vous trouver une cause commune à défendre et ressoudra ainsi le vestaire. Votre entraîneur a connu ça en 1998...