Gourcuff la cle de lequation
La rédaction

Défaillant début 2010, Yoann Gourcuff retrouve son meilleur niveau. Tout bon pour Bordeaux, et la dernière ligne droite de la saison, mais aussi pour l'équipe de France et la Coupe du monde en Afrique du Sud.

Il avait fait jaser à l’époque mais le salaire de Yoann Gourcuff (environ 370 000 euros par mois) est bien justifié. Avec les sorties qu’il réalise actuellement, ce n’est pas Jean-Louis Triaud qui dira le contraire. «C’est un salaire a la hauteur de son talent», tenait à préciser le patron bordelais dans les colonnes de Sud Ouest il y a quelques jours. Ce garçon représente un vrai potentiel pour le club. Il est plus un investissement qu’une dépense». Effectivement, quand on se réfère à ses deux derniers matches, face à l’Olympiakos puis contre Lille, la bonne affaire est bien à aller chercher du côté des Girondins. Devant les Grecs, Gourcuff était au four et au moulin. Buteur, passeur, ratisseur, organisateur, on l’a vu de retour à son meilleur niveau. Devant les Dogues, il a délivré les siens sur un troisième but salvateur.

On le sait, le meneur des champions de France possède ce paradoxe qu’il doit beaucoup jouer pour donner son meilleur rendement. Mais la théorie a ses limites puisque l’homme n’étant pas encore une machine, il souffre de l’accumulation des matches. Laurent Blanc, célèbre pour avoir été un joueur sachant se dépenser à bon escient, le sait bien. «Je le pense et je le dis, Bordeaux arrivera à faire une fin de saison, bonne ou très bonne ou moyenne en fonction de l’état psychique, moral ou technique de Yoann», a-t-il encore appuyé ces derniers jours quand on lui a demandé ce qui ferait la différence dans le sprint final.

«Quand il est comme ça, il est inarrêtable» Il faut bien tout le talent de son maître à jouer pour que Bordeaux continue de faire la course en tête. Ce dernier compense les étourdissements de ses coéquipiers, pas encore revenus à leur meilleur niveau selon leur entraîneur et fluidifie le jeu girondin pour que ses attaquants se créent un maximum d’occasions. Rudi Garcia ne dira pas le contraire. La Gourcuff-dépendance serait-elle de retour après un gros creux en début d’année, comme la saison dernière ? «Techniquement c’est de mieux en mieux, on commence à retrouver le vrai visage de Bordeaux, avoue Alou Diarra. Yoann est bien dans sa tête, il joue juste, fait mal à l’adversaire et se montre décisif. Quand il est comme ça, il est inarrêtable... Et l’on sait que quand il va bien, on est très dangereux». Cette saison, il va finalement assez bien : 6 buts et 6 passes décisives en Ligue 1, 2 buts en Ligue des champions, et 1 en Coupe de la Ligue. Merci pour lui.