Didier Deschamps a confirmé que l’équipe de France avait franchi un cap en Espagne. Vainqueurs à Parme contre l’Italie (2-1), les Bleus ont réussi quelques chantiers lancés par leur sélectionneur. Décryptage.
Le choix du 4-2-3-1 : C’est dans cette configuration qu’il a construit son titre à l’OM, en alternant avec le 4-3-3. Mais Deschamps l’a ressorti avec succès en l’équilibrant au maximum dans l’axe. Du jeu devant et un verrou derrière. Les Italiens n’ont toujours pas compris.
Valbuena en 10, c’est oui : Si on peut regretter son manque de connexion avec Ribéry et Giroud, trop bien pris, on salue la prestation du Marseillais. Auteur d’un but magnifique, Valbuena a livré une partition proche de la perfection après avoir tâtonné au début. Des prises de risques, des accélérations. Un vrai meneur.
Sissoko en ailier, bof… mais : On a hâte de revoir cette même configuration avec Ménez à sa place, pendant 90 minutes. Mais Sissoko n’a pas été si mauvais dans un poste avancé. S’il a manqué de tranchant offensif, il s’est engouffré dans l’axe pour laisser son rail à Debuchy puis Réveillère. Le repli a été assuré. C’est la base du système Deschamps.
Avoir su préserver Lloris : Malgré sa situation bancale à Tottenham, Lloris a gardé la confiance et le brassard de Deschamps. C’est l’un des gros succès « cachés » du sélectionneur. Son gardien a été propre pendant 90 minutes et n’a donné aucun signe de malaise ou de fébrilité.
Le coaching : C’est LE pari réussi par Deschamps. Encore. Face à l’Espagne, l’ancien entraîneur de l’OM avait déjà fait admirer ses talents de coaching et il a récidivé. Il a fait entrer en jeu Ménez et Gomis peu après l’heure de jeu. Trois minutes plus tard, le Parisien déboulait pour être à l’origine du but du 2-1 de Gomis.