Steve Mandanda a beau avoir le brassard de capitaine de l'OM, il ne parvient pas à transcender ses partenaires dans le vestiaire. Dommage, surtout en cette période de turbulences.
Il est rare de voir Nicolas Dehon devant les micros. L’entraîneur des gardiens de but de l’Olympique de Marseille s’est pourtant présenté mardi devant la presse pour faire un petit point sur le début de saison de ses protégés. Et parler, évidemment, des bonnes prestations de Steve Mandanda. «Depuis quelques temps, le capital de confiance est au maximum pour Mandanda», a-t-il expliqué. Etre capitaine le responsabilise encore plus».
Jusque-là, tout va bien. Sauf que Dehon a livré une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue. «Mandanda donne l'exemple avec ses performances sur le terrain mais, dans le vestiaire, ce n'est pas quelqu'un qui va remotiver les troupes». Avec la passe délicate que traverse le club phocéen, il serait pourtant bon de trouver les mots, comme un vrai capitaine, pour remobiliser tout ce petit monde. Ici, il s’agit, peut-être, des limites de Mandanda dans son nouveau rôle.
Imaginons 3 attitudes de Steve à la mi-temps dans le vestiaire marseillais. Evidemment, ceci n’est qu’une fiction :
L’hypothèse de la pause-pipi : En rentrant aux vestiaires, Steve va assouvir une envie pressante aux cabinets et laisse Didier Deschamps pousser une gueulante sur ses coéquipiers. En rentrant dans la pièce, Steve lâche un petit : «Et ouais les gars, le coach a raison, merde».Double coup de génie : il se fait bien voir par ses partenaires et par DD.
L’hypothèse du Bouddha : En s’asseyant devant son casier, Steve décide de méditer et incite tous ses coéquipiers à en faire de même. Peu de dialogue mais tellement de «zenitude».
L’hypothèse du bloc-notes : Avant de franchir la porte des vestiaires, Steve sort un bloc-notes qu’il griffonne de quelques remontrances du genre : "Azpi, si c'est pour dézoner comme ça, autant le faire dans ton jardin; Dédé, tu devrais faire un peu le ménage chez toi, histoire de te familiariser avec les toiles d’araignée. Tu sais, nettoyer la lucarne quoi; Lucho, je suis sûr que si ton short avait des poches, t'aurais les mains dedans". Steve refile alors son carnet à Souley, plus craint que lui, pour que celui-ci sermonne ses potes à sa place. Malin, il donne un peu d’importance à Souley, qui en a bien besoin en ce moment.