Bien que DAZN ait finalement versé la deuxième partie de son échéance du mois de février, les relations ne sont pas pour autant au beau fixe entre la LFP et son diffuseur. Le journaliste Pierre Ménès estime que le point de départ de cette crise des droits TV est d’avoir préféré Mediapro à Canal+ pour un écart de 160M€.
La semaine dernière, DAZN a fini par verser à la LFP la deuxième partie de son échéance du mois de février, après l’avoir mise sous séquestre. Une bonne nouvelle qui ne met pas encore fin à la nouvelle crise des droits TV qui frappe le football français. Une crise dont l’origine est le choix d'avoir préféré Mediapro à Canal+ selon le journaliste Pierre Ménès.
« Quand t’as un diffuseur historique comme ça, tu ne l’envoies pas bouler pour 160 millions d’écart »
« Il est évident que le point de départ de l’effondrement du foot français, c’est d’avoir choisi Mediapro pour 160 millions d’écart avec la proposition de Canal. Quand t’as un diffuseur historique comme ça, tu ne l’envoies pas bouler pour 160 millions d’écart, 15 % de la somme. Je pense que la genèse de ça, c’est quand même là », a déclaré Pierre Ménès, dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube Pierrot Le Foot.
« Labrune n’est pas le responsable numéro 1 de ça, mais il a quand même du sang sur les mains »
Il estime en revanche que c’est Vincent Labrune qui a définitivement acté le divorce avec Canal+ : « Mais effectivement, Labrune a contribué à creuser le tombeau du foot français, déjà par son attitude vis-à-vis de Canal, il n’y a pas que des choix mais aussi l’attitude, les déclarations, la façon de parler à Maxime Saada, tu ne parles pas à Saada comme si c’était ton pote. (…) Labrune n’est pas le responsable numéro 1 de ça, mais il a quand même du sang sur les mains. »
Labrune prêt à se sacrifier pour le retour de Canal+
Dans un entretien accordé à L'Équipe, Vincent Labrune a assuré qu'il avait tout fait pour ramener Canal+ à la table des négociations, jusqu'à proposer de quitter son poste. « Sans trahir de secret, j'ai fait passer le message à Canal+, dès le mois de mai dernier, que si c'était moi le problème, j'étais prêt à me retirer pour favoriser leur arrivée au juste prix. Ce n'est pas le retour que j'ai eu. En aucun cas, je ne dois être un frein à quoi que ce soit. Je suis guidé par l'intérêt général et pas par mon cas personnel », a déclaré le président de la LFP.