Ecarté de l’effectif professionnel de Saint-Etienne depuis des mois, Boubacar Sanogo brise enfin le silence. Entretien exclusif dans lequel l’Ivoirien dévoile ses propres vérités.
Depuis des semaines, vous vous entraînez avec l’équipe réserve de Saint-Etienne. Il semblait pourtant que vous étiez revenu dans de bonnes dispositions l’été dernier… J’avais repris l’entraînement avec le groupe et j’avais passé tous les tests physiques. La veille du départ en stage, ils m’ont dit de dégager mes affaires. C’est là que le président Romeyer et Dominique Rocheteau m’ont annoncé que je ne partais pas avec le groupe. Selon eux, la décision ne provenait pas du staff.
Pas la moindre explication avec Christophe Galtier ? Après cette fameuse réunion, je suis retourné m’entraîner avec le groupe, mais Christophe Galtier ne m’a pas adressé la parole. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai eu aucune explication de sa part. Il s’est toujours caché derrière la direction. Mais pendant l’été, tout le monde a su que la décision venait de lui, il ne pouvait plus se cacher.
Ce sont pourtant Alain Perrin et Christophe Galtier qui vous avaient fait venir à Saint-Etienne… Exactement. Je n’avais jamais eu de problèmes avec Galtier auparavant. Je l’ai connu comme adjoint de Perrin aux Emirats (2004 à Al Ain, ndlr). Ensuite, il s’est fait virer et il devrait se rappeler que je l’ai toujours soutenu. Il aurait pu avoir le respect de venir me voir et me dire ce qu’il ne comptait pas sur moi… mais il ne l’a jamais fait.
Avant la reprise, l’été dernier, vous ne saviez rien des intentions de Galtier ? Non, il ne m’avait rien dit. C’est ce qui m’a le plus choqué. J’avais connu beaucoup de galères les deux saisons précédentes avec une grosse opération. J’avais fait beaucoup d’efforts pour revenir au top. Je m’entraînais tous les jours, je suis rentré quelques fois en cours de jeu. Rien ne laissait présager une telle issue.
Comment faites-vous pour garder la forme ? Je m’entraîne tous les jours avec la réserve, j’essaie de faire du travail complémentaire… mais ça ne compense pas les matchs. Je manque de compétition. Le club fait croire que je ne veux pas partir, que je ne veux pas jouer, mais à un moment donné les dirigeants devraient se regarder dans la glace. Là encore, ils me mettent des bâtons dans les roues en m’empêchant de jouer avec la réserve. Si on a envie qu’un joueur parte, on le met dans les conditions pour qu’un autre club le récupère.
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