Sur le podium depuis bientôt trois mois, le Stade Rennais de Frédéric Antonetti étonne. Mais l'entraîneur corse de l'outsider breton ne s'enflamme pas pour autant.
Rennes n'était pas monté sur le trône de la Ligue 1 depuis 40 ans. Cela vous inspire quoi ? Depuis l'arrivée de M. Pinault, le Stade Rennais est devenu un très bon club français qui fait partie du deuxième chapeau. Il y a des clubs qui ont un peu plus de moyens avec une culture historique de résultats : Marseille, Bordeaux, Lyon, Paris, voire Lille aujourd'hui. Nous, on se situe juste derrière avec quelques objectifs. Maintenant, on demande à progresser. Aujourd'hui, on profite que les gros aient un peu de retard et on espère rester le plus longtemps possible là où on est.
Pourtant, vous estimez ne pas pouvoir jouer les premiers rôles cette saison. Quels sont vos objectifs alors ? Depuis le début de saison, la première et la deuxième place sont déjà attribués à Marseille et Lyon. Ils sont très très en avance. Ensuite, il faut voir comment Bordeaux va réussir à se remettre des départs de Chamakh et Gourcuff. Puis, il y a Paris qui a un très bel effectif. Maintenant, si une de ces équipes n'est pas au rendez-vous pourquoi ne pas en profiter comme Montpellier ou Auxerre l'année dernière. J'aimerais bien qu'on le fasse. S'ils sont présents et qu'on termine 6e, on aura fait notre travail.
Entre une coupe de France et une qualification en Ligue des champions, vous choisissez quoi? La Ligue des champions. C'est beaucoup plus significatif. Le championnat donne le vrai niveau de votre équipe. C'est le vrai révélateur.
C'est très rennais comme réponse. Vous préférez vous classer que ne pas gagner... Non. Pour moi, être en Ligue des champions c'est gagner. Gagner une coupe de France c'est donné à beaucoup d'équipes. Terminer dans les trois premiers, c'est beaucoup plus compliqué.
Votre secteur offensif est quelque peu dégarni depuis les départs de Gyan et Bangoura. Avez-vous eu votre mot à dire sur ces deux départs ? Absolument. Tout a été fait en accord. On n'a pas eu de chance dans le timing. Les départs se sont faits un peu tard, c'est ce qui nous a compliqué la tâche. Il y a eu des offres qu'on ne pouvait pas refuser pour ces joueurs et puis on s'est dit qu'il y avait des jeunes qui pouvaient suivre derrière. Notre idée, c'était d'avoir Rémy. Mais malheureusement Marseille l'a pris plus tôt. Si le timing avait été bon, Loïc serait venu chez nous.
Il y a peu, vous aviez émis l'idée de voir Brandao porter le maillot rennais. Il montre toujours quelques difficultés à l'OM. Vous renouvelez votre demande ? Il faut arrêter avec ça. C'est au-dessus de nos moyens. Vous me demandez si je veux Erding, je vous dis oui. Vous me demandez si j'aime Brandao, je vous dis oui. Si j'apprécie Lisandro, je vous dis oui. Mais il faut rester raisonnable.
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