Les quatre verites de Nasri
La rédaction

De retour de blessure, Samir Nasri s'est exprimé en exclusivité, sur RMC. Les deux rencontres à venir contre le Barça, les comparaisons dont il fait l'objet, son nouveau rôle à Arsenal, Domenech : Samir n'élude aucun sujet. Pour notre plus grand plaisir.

L’actualité chaude, c’est cette double confrontation à venir contre Barcelone. Après la cinglante défaite de l’an passé (2-2, 4-1), Samir s'est exprimé sur RMC et veut croire en un lendemain plus glorieux : « Il ne faut pas oublier que la saison dernière au match retour en Catalogne, il nous manquait Song, Fabregas, Gallas, Arshavine et Van Persie soit cinq titulaires indiscutables. On n’a pas à avoir peur de cette équipe. On les voit tous les week-ends. J’espère simplement qu’ils auront une petite baisse de régime. Quand je les ai vus jouer face au Real Madrid (5-0), ils avaient un tel niveau d’excellence… Cette équipe propose du jeu. Il y aura des espaces donc on verra bien. Ce sont des matches extraordinaires à jouer ». Et à regarder…

Depuis ses débuts professionnels précoces à l’Olympique de Marseille, les médias se risquent à de nombreuses comparaisons. Zidane ? Facile, comme l’ancien numéro 10 des Bleus, Samir est né à Marseille, et évolue au poste de milieu offensif. La comparaison s’arrête là. Zidane était plus gracieux, plus technique, plus fort tout simplement. Pires ? Encore trop facile. Les deux joueurs ont évolué sous les couleurs de l’OM mais leur style se différent indéniablement. Aujourd’hui, c’est Xavi et Iniesta. Faudrait se mettre d’accord, ses deux joueurs, à part l’amour du beau jeu, n’ont pas les mêmes caractéristiques. Des balivernes, pour Samir : « On me trouve vite des parallèles. Le premier, c’était Zidane. Il était vite trouvé. Après il y a eu Pires, maintenant Xavi ou Iniesta… Il faut arrêter les comparaisons. Ils ont atteint un niveau d’excellence incroyable. Ce sont les deux moteurs du Barça et de la sélection espagnole. Moi je suis Samir Nasri. Je n’essaie pas de faire du Iniesta ou du Xavi. D’ailleurs, Xavi est beaucoup plus passeur. Je suis plus en percussion »

Une nouvelle dimension Et ce début de saison exceptionnel avec Arsenal ? L’explication de l’ancien numéro 22 marseillais est limpide, comme ses ouvertures : « A 23 ans, je me sens beaucoup plus mature dans mon jeu. J’ai surtout fait une vraie préparation physique cet été. Ma non convocation à la Coupe du monde 2010 m’a permis aussi de me remettre en question. J’ai eu une bonne discussion avec Arsène Wenger et j’ai pris conscience de certaines choses ». Merci Raymond ?

Non, Samir est loin de vouloir remercier l’ancien sélectionneur des Bleus : « J’ai toujours rêvé de disputer la Coupe du monde. J’adore le foot. Ne pas être convoqué c’est une chose mais ne pas être dans les 30, là, ça m’avait fait mal ». Un mal pour un bien.

Et l’avenir? Le minot est bien à Arsenal, mais sait que le football, même en dehors du terrain, est une science inexacte : « Je me sens bien à Arsenal. J’ai appris qu’il ne fallait pas faire de projets dans le foot sur dix ans. Peut être que demain, Arsenal voudra se séparer de moi. Je suis vraiment très heureux ici, j’aime beaucoup la ville et le club. Je suis venu ici car il y a Arsène Wenger. S’il quitte le club, on verra ».

Fidèle, au point de le suivre au PSG ?