Les Lyonnais sont des extra terrestres
La rédaction

Les Gones, grâce à un but de Pjanic et une seconde période à couper le souffle, ont éliminé le grand Real Madrid en 8es de finale retour de la Ligue des Champions (1-1). La presse espagnole demande déjà la démission de Manuel Pellegrini !

Que disaient les stats avant le début du match ?

Les chiffres étaient favorables à l’OL. 53,5% des équipes ayant remporté le match aller 1-0 se qualifient depuis la saison 1970-1971, saison lors de laquelle la FIFA a décidé de faire compter comme double les buts à l’extérieur. Les Gones sont des très bons élèves puisqu’ils se sont qualifiés 3 fois sur 3 après un tel score en leur faveur à l’aller, toujours en Coupe UEFA. Depuis cette même période, les Madrilènes ont eu à renverser 5 fois ce score et y sont parvenus à quatre reprises. Leur dernier échec remontait à 1973-1974, face à Ipswich Town (0-1, 0-0).

Depuis quand le Real ne s’est pas qualifié pour les quarts ?

Depuis le 10 mars 2004. Cela fait six ans que le Real Madrid n’a pas dépassé le stade des 8es de finale de la Ligue des Champions. La Juventus Turin, Arsenal, le Bayern Munich, l’AS Rome et Liverpool avaient été les bourreaux des Merengue. Lyon, de son côté, met fin à une série de trois éliminations à ce stade de la compétition.Et ce n'est peut-être pas fini !

Depuis quand Lyon n’avait-il pas pris de but ?

Lyon a traversé sept matches sans prendre le moindre but, soit 630 minutes ! Le dernier joueur à avoir trompé Hugo Lloris se nommait Mevlut Erding, le 21 janvier dernier lors de la 22e journée de Ligue 1 (2-1).

Comment Ronaldo a-t-il été pris ?

Mal, en début de match. Mieux, par la suite. Sur sa première occasion, le Portugais a grillé Cris de vitesse pour glisser le cuir entre les jambes de Lloris, pourtant décisif cinq minutes plus tôt devant Kaka. La suite a été tout aussi brillante, mais pas décisive, avec une omniprésence qui a sauté aux yeux et une disponibilité de tous les instants. Sa frappe de balle, notamment sur coups de pied arrêtés, n’a toutefois pas été déterminante, de même que l’apport d’Higuain, qui n’a pas fait mentir sa légende de joueur non décisif dans les matches importants (un poteau, un duel manqué avec Lloris et plusieurs mauvais choix). Toute l’équipe madrilène s’est éteint une fois que le bloc lyonnais a resserré les rangs malgré l’entrée en jeu de Raul (77e).

Pourquoi Lyon a-t-il montré deux visages ?

Impressionnées par Santiago-Bernabeu, les Lyonnais ont semblé apeurés en première période avant de se transformer par la suite. Aly Cissokho, le premier. Le danger s’est concentré sur son côté. Tour à tour, Kaka, Ronaldo, Higuain, qui a même frappé le poteau, s’y sont engouffrés grâce à leur de fer de lance Ramos. Dans son ensemble, l’équipe lyonnaise semblait anesthésiée mais aurait pu, malgré tout, atteindre le repos à égalité si Makoun n’avait pas vendangé une occasion aux six mètres.

La pause, justement. Le discours de Puel et surtout son coaching a été déterminant. Les entrées conjuguées de Gonalons et Källström ont boosté le collectif, les Gones jouant plus haut et colmatant plus de brèches. Gonalons, déjà héros à Liverpool, a été remarquable. A partir de là, ces derniers ont dominé les débats et ont égalisé le plus logiquement du monde sur une magnifique demi-volée du gauche de Pjanic à un quart d’heure du terme.

Lyon, vraie bête noire du Real Madrid ?

En six confrontations, les Gones n’ont toujours pas perdu la moindre fois face au grand Real Madrid ! 3 victoires pour 3 résultats nuls. En Europe, qui dit mieux ? Personne. «Là, je crois qu'on peut considérer que c'est un exploit. On a su éviter le pire en première période. Ensuite, on doit faire face à des pépins puisque nous avons eu deux blessures musculaires. Après restructuration du collectif, les garçons ont su mettre plus de liant, plus de cohérence et les remplaçants sont super bien rentrer. Et je pense qu'au vue de la deuxième mi-temps, ce résultat est largement mérité. Bravo à eux, c'est vraiment super», a affirmé Claude Puel à l’issue de la rencontre.

Pourquoi l’OL a-t-il joué sans sponsor ?

Mercredi matin, une décision de l'UEFA a souligné qu'un club doit avoir évolué avec son sponsor dans son pays d'origine, ce qui n'est pas le cas de la formation de Claude Puel. La réglementation française sur les paris en ligne n'autorise pas encore ce type d'activité sur le territoire national. Pourtant, c'était bel et bien le sponsor Betclic que les Olympiens portaient lors des phases de poules de la C1, et cela n'avait pas posé de problèmes…

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