Le champion d'Europe en titre avait fait un début de saison catastrophique. Benitez a été remplacé par Leonardo en janvier. Entre les deux hommes pas grand chose de commun.
A commencer par les résultats. Alors que sous l'ère Benitez - mais peut-on parler d'ère pour un entraîneur qui n'aura pas tenu 6 mois ? - l'Inter était à la traîne et stagnait en milieu de tableau, l'ancien coach du Milan AC a su remettre le champion d'Italie en route.
La culture de l’attaque Si Benitez était critiqué pour le manque d’animation offensive de sa version de l’Inter, Leonardo au contraire propose une version résolument offensive de l’équipe nerazzurri. Libérés, les champions d’Europe prennent du plaisir à jouer et ça se voit. Ça se voit et ça se compte : en 12 matchs de championnat, l’Inter version Leonardo a gagné 10 fois, une preuve que la machine n’était pas rouillée, simplement mal employée. Si l’on peut quand même saluer la victoire de Bénitez en Championnat du Monde des clubs, une victoire en Serie A l’éclipserait bien vite.
Réitérer le triplé ? En sont-ils capables ? Si sous la houlette de Benitez la question n’était pas même envisageable, avec Leonardo tout semble possible. Et pourtant, l’ancien homme fort du Milan AC, l’éternel rival ne débarquait pas à Guiseppe Meazza dans les meilleures conditions possibles : l’équipe était privée de nombreux titulaires, victimes de blessures et le moral était au plus bas. Qu’importe, le coach brésilien s’en est remis à son instinct pour réaliser deux belles acquisitions lors du mercato hivernal : le défenseur du Genoa, Ranocchia et le milieu offensif Houssine Kharja. Pour le reste, il a laissé parler son charisme naturel et la réputation dont il jouit en Italie.
C’est encore possible Aujourd’hui, avec Leonardo sur le banc, l’Inter Milan peut rêver du fantastique triplé Ligue des Champions-Coupe-Championnat de José Mourinho. Mal engagés en coupe d’Europe après s’être inclinés 0-1 à San Siro contre le Bayern Munich, ils vont tout donner lors du match retour pour arracher une qualification pour les quarts de finale. En Coupe d’Italie, ils affrontent une Roma qui traverse une passe difficile et vient de changer d’entraîneur, mais attention au réveil du loup. En ce qui concerne le championnat, ils sont désormais en embuscade à 2 petits points du Milan AC et 1 point devant Naples, les deux équipes s’affrontant ce soir. L’Inter espère le nul qui les mettrait dans une position très favorable avant un déplacement au Genoa et la réception du Milan par la Juve.
Leonardo y croit et tout l’Inter avec lui.