Gignac, la tactique : que vaut l’OM version Baup ?
La rédaction

L’Olympique de Marseille a obtenu un nul encourageant (1-1) sur la pelouse d’Eski'ehirspor. Et on devine déjà la patte d’Elie Baup. Avec une grosse satisfaction : André-Pierre Gignac.

Ce qui a marché :

Gignac, le retour en grâce
Belle performance globale d’André-Pierre Gignac. Très vite, on a senti que le numéro 9 marseillais était en jambes. Beaucoup de mobilité et donc des appels tranchants, un impact intéressant dans les duels et quelque chevauchées prometteuses. Il ne manquait qu’une chose : le but. Oubli réparé dès la 49e minute. La récompense d’un match plein qui confirme que Gignac, qui a bénéficié d’une vraie préparation peut être une bonne surprise.

Nkoulou, ça tourne déjà rond
Sur la lancée de la saison passée, Nicolas Nkoulou a réussi un très bon match. Toujours rassurant dans ses interventions et en prime excellent dans la relance (100% de passes réussies en première période selon Opta !), Nicolas Nkoulou montre à ceux qui en doutaient encore du côté de Marseille que s’il y a bien un joueur à ne pas vendre cet été, c’est bien lui.

Ce qui doit être peaufiné :

Les permutations au milieu de terrain
C’est une des nouveautés qu’a tenté d’instaurer Elie Baup à son arrivée : des permutations entre les trois milieux offensifs (Ayew, Valbuena, Amalfitano). Les trois ne se sont pas privés mais avec une réussite parfois incertaine, notamment quand Ayew se retrouve à déborder côté droit et Amalfitano, à l’inverse, côté gauche. Si la défense turque a parfois eu du mal à gérer ce mouvement, les automatismes restent à trouver.

Le jeu à une touche de balle
Modestement, Elie Baup aimerait amener un peu de Barça dans son Olympique de Marseille. Une tâche ardue que l’on a pas vu réellement concrétisée ce soir, mis à part sur certaines séquences à une touche de balle avec notamment quelques jeux en triangle. Cela a parfois créé des décalages mais aucun déchet technique n’est pardonné. Aujourd’hui, il y en a eu à l’OM. Les intentions étaient donc (parfois) là.

Ce qui n’a pas fonctionné :

Le travail défensif sur les côtés
En instaurant ces permutations au milieu de terrain, Elie Baup pense évidemment à l’impact que cela peut avoir sur le plan offensif. Néanmoins, le secteur défensif y laisse quelques plumes, avec notamment un travail de repli des milieux excentrés assez douteux. Dédé, notamment, a parfois pu dédoubler tranquillement, totalement abandonné par le milieu censé le suivre et notamment André Ayew, quand celui-ci s’exilait côté droit. Permuter, c’est bien, mais cela n’exempte pas du boulot défensif, même quand ce n’est pas son côté de prédilection.

Les coups de pied arrêtés
C’était une des forces annoncées d’Eski'ehirspor et visiblement, les coups de pied arrêtés ne sont pas l’atout numéro des Phocéens pour l’instant. Les Marseillais ont souvent eu très chaud sur les tentatives adverses et ont même encaissé deux buts sur coups de pied arrêtés. Certes, le premier a été refusé, mais le doute sur le hors-jeu est permis. Danger derrière, donc, mais pas grand chose à se mettre sous la dent devant. Les Phocéens n’ont posé aucun problème à l’équipe turque dans ce domaine. A travailler en priorité.