FFF Duchaussoy Le Graet si vous partiez
La rédaction

Englué dans son immobilisme, le football français va s'appuyer sur Fernand Duchaussoy ou Noël le Graët, candidats à la présidence de la FFF, pour faire bouger les choses. Dramatique.

Au cœur des plus grands scandales de son histoire, pourtant vieille d'un siècle révolu (104 ans), la Fédération Française de Football prépare sa révolution. Après Zahia D., Anelka, Knysna et quelques débats sur d'éventuels quotas (six lettres pour chaque polémique), Fernand Duchaussoy (67 ans) et Noël le Graët (68 ans) - membres très actifs du grand n'importe quoi ambiant de ces dix dernières années - estiment être légitimes pour occuper la fonction suprême, celle de président de la FFF. « Il y a le choix entre la peste et le choléra, balance Pierre Menès, consultant pour Canal+, interrogé opportunément – une fois n’est pas coutume – par l’Equipe. Si c'est ça l'alternative offerte, c'est inquiétant. En clair, il va plutôt falloir voter contre quelqu'un au lieu de voter pour un projet. »

« De gros problèmes de compétences »La seconde rafale, nous sommes allés la chercher dans la bouche d’Eric Thomas, troisième larron ayant posé candidature. « Le bilan des deux candidats sortants est médiocre et ils collectionnent les casseroles. Fernand Duchaussoy, par exemple, il subit et n'anticipe rien. Entre l'affaire des quotas et le voyage de Boghossian à Grozny, ça fait deux casseroles en peu de temps. Et il n'était au courant de rien... A croire qu'il va découvrir aussi qu'il est candidat ! » Ce problème de compétence, un ancien collaborateur de Fernand Duchaussoy nous l’avait déjà évoqué, à l’époque où l’ancien professeur de chimie préparait sa campagne, en novembre dernier. « C’est un type très gentil, mais on ne peut pas dire que ce ne soit l’un des plus doués de la maison… Mais il est très sympa ! » Bonne patte, Fernand a toutefois rapidement compris ses limites. Il a alors fait appel à un organisme de conseil en management, Ethikonsulting. « Fernand Duchaussoy a évolué dans un environnement qui n’a rien à voir avec celui de l’entreprise, explique Frédéric Rey-Millet, co-fondateur d’Ethikonsulting. Or, il est aujourd’hui à la tête d’une entreprise pas comme les autres (200 M€), extrêmement médiatique. C’est un homme lucide et prudent, totalement dévoué au football depuis 40 ans. »

Retrouvez l'intégralité de ce dossier dans Le 10 Sport, en kiosque ce jeudi