Concurrents aux dents longues, Mickael Ciani et Adil Rami veulent occuper l'axe central de l'équipe de France. Mais les deux, à deux semaines d'intervalle, ont passé l'examen Torres, et pris conscience du boulot qui reste à accomplir.
Mercredi 3 mars: Ciani dans la fosse aux lions
Titularisé d'entrée lors de sa première convocation en équipe de France, Mickaël Ciani est jeté dans la fosse aux lions face à l'Espagne, ce qui se fait de mieux dans le football mondial. Après une première période où Villa a pu prendre la poudre d'escampette, Fernando Torres entre à la pause, et montre sur une action ce qui le sépare du haut niveau. Un double grand pont synonyme d'apprentissage, le tout sous les ovations moqueuses du Stade de France. Dur, dur.
Souvent excellent, de temps en temps transparent, Ciani est peut être un peu trop tendre pour s'installer chez les Bleus dès ce Mondial. Fernando Torres nous a aidé à nous en apercevoir.
Jeudi 18 mars: Rami sombre à Anfield
Adil Rami est un défenseur apprécié en Angleterre, et le déplacement sur la pelouse de Liverpool est l'occasion pour l'ancien jardinier de Fréjus de démontrer qu'il a le niveau international. Face à lui, le même examen de passage que Ciani: Fernando Torres. Préposé au marquage de l'Espagnol, Rami a néanmoins vécu 90 minutes de cauchemar. Face à un Torres en feu, le Lillois a été battu dans tous les duels. C'est lui qui commet la faute offrant le penalty aux Reds. Au retour de la pause, il apprécie mal un long ballon, laissant partir Fernando Torres pour le deuxième but. En fin de match, il est aux abonnés absents que El Niño vient définitivement enterrer les espoirs lillois. Une rencontre qui devrait donner quelques dotes à Raymond Domenech.