Depuis que Mamadou Niang a squatté l'axe de l'attaque, Brandao se retrouve contraint à l'exil. Heureusement, le Brésilien peut compter sur le dévouement de Deschamps, quitte à mettre Ben Arfa et Valbuena sur la touche.
Honnêtement, on peut trouver beaucoup de qualités à Brandao. Le jeu aérien, son abattage durant 90 minutes ou encore sa faculté à peser sur une défense. Mais avouez que les dribbles le long de la touche et les centres millimétrés, ce n'est pas son truc. D'ailleurs, Maxi Pereira, le latéral portugais, qui a revêtu par deux fois des habits de buteurs face aux Olympiens, ne s'est pas laissé duper bien longtemps. On imagine bien que face à un joueur au nom brésilien dans le dos, le Portugais s'attendait à quelques gri-gris et l'a donc joué prudente les deux premières fois. Quelques passements de jambes approximatifs et des centres manquants de précision ont achevé de lui ouvrir les yeux.
Facile, vous direz, de tirer à vue sur Brandao au vu du résultat, surtout que c'est lui qui, d'un tir contré par le gardien, a offert le ballon de but à Mamadou Niang, mais ce n'est pas comme si Didier Deschamps manquait de solution sur le banc. « Donnez-nous Ben Arfa », titrait Le10Sport Hebdo la semaine dernière. Notre avis n'est pas près de changer après cette soirée. Laisser Hatem Ben Arfa ou Mathieu Valbuena sur le banc, dans une rencontre où Marseille devait forcément (Benfica était contraint de faire le jeu) avoir des espaces, ressemble fort à une erreur de casting de Deschamps. C'est peut être ce qu'a pensé aussi Ben Arfa, qui, dès son entrée, a vu ses nerfs le lâcher. Brandao n'a jamais démérité sous le maillot marseillais, mais une place de joker, à son vrai poste, plutôt qu'être titulaire à une place où ses qualités ne correspondent que trop peu, c'est une proposition qui peut faire réfléchir non ?