Ce soir, en finale de l’Euro, Cesare Prandelli et l’Italie retrouveront l’Espagne, pour un remake du premier match du Groupe C. Si les Italiens avaient parfaitement tenu face à la Roja en 3-5-2, la Squadra a fait un grand match en demi-finale contre l’Allemagne, en 4-4-2. Un vrai casse-tête pour Prandelli, qui devra trancher entre ces deux compositions.
Cesare Prandelli est un grand tacticien. Pour ceux qui ne le savaient pas, le sélectionneur de l’Italie l’a prouvé lors de cet Euro. L’équipe italienne est non seulement invaincue, mais elle n’a jamais été réellement inquiétée lors de ses cinq premiers matchs, et arrive en finale de l’Euro en pleine confiance. Surtout, l’ancien entraîneur de la Fiorentina s’est adapté en fonction de ses adversaires, ne jouant pas dans la même formation à chaque rencontre. Mais désormais, avec plusieurs tactiques qui ont fonctionné, Prandelli se retrouve devant un incroyable dilemme. Dans quelle formation doit débuter la Nazionale face à l’Espagne, ce soir ?
3-5-2 ou 4-4-2 ?
Jeudi, lors de sa demi-finale contre l’Allemagne, l’Italie a évolué dans un 4-4-2 en losange. Cette tactique a plutôt réussi aux Transalpins, qui ont parfaitement maitrisé le match, étouffant les joueurs de Joachim Löw en monopolisant le ballon. Mais ce soir, les Italiens auront un morceau d’un tout autre calibre. L’Espagne, au contraire de la Mannschaft, devrait confisquer le ballon pendant la majeure partie de la rencontre, et empêcher les champions du monde 2006 de pratiquer le même jeu que contre les Allemands. Mais face aux Ibériques, Cesare Prandelli avait trouvé la solution.
Lors de la première journée du groupe C, Italiens et Espagnols s’étaient rencontrés, dans un match de très bonne facture. Surtout, la Squadra avait parfaitement résisté aux champions du monde et d’Europe, grâce au 3-5-2 mis en place par son sélectionneur. Avec ses trois défenseurs centraux, l’Italie avait bloqué l’accès à sa surface de réparation à la Roja, qui n’a dû son salut qu’à un éclair de David Silva. Alors 3-5-2 ou 4-4-2 ? Là est la question que se pose désormais Cesare Prandelli, qui sait qu’il ne devra pas se tromper de tactique contre l’Espagne, à l’instar de Laurent Blanc en quart de finale. De la stratégie qu’il mettra en place dépendra le sort de cette finale de l’Euro 2012.
Rémi dos Santos