Espagne-Italie : les notes de lEspagne
La rédaction

Un Xavi retrouvé, un Iker Casillas et un Andres Iniesta au sommet de leur art… Vicente del Bosque va devoir multiplier les bons points pour rendre hommage à l’équipe espagnole, qui a maîtrisé l’Italie en finale de l’Euro (4-0).

Casillas (7,5) : Un mur qui pourrait bientôt se transformer en Ballon d’or… C’est simple, il a tout détourné, en effleurant juste ce qu’il faut ou en repoussant des deux points les mines qui lui ont été adressées. Une vraie sécurité qui aura fini cet Euro avec un seul but encaissé. La grande classe.

Arbeloa (6) : Le Madrilène a d’abord joué haut pour mettre la pression sur Chiellini, maillon faible adverse et cela a marché. Quand ce dernier est sorti, il a plus passé son temps à verrouiller son couloir et à contenir Cassano ou Balotelli sans, finalement, trop transpirer.

Piqué (6) : N’est clairement pas le maillon le plus rassurant de la charnière mais a tenu son rang en resserrant bien la ligne avec le milieu de terrain. Précieux sur les coups de pied arrêté millimétrés de Pirlo.

Ramos (7,5) : Encore du grand Ramos, qui a très tôt musclé son jeu sur Balotelli, notamment dans les airs. Dans le jeu au sol, il a été sobre et multiplié les interventions à la limite mais presque toujours du bon côté.

Alba (8) : Un but immense (41e), qui prouve à quel point il peut évoluer comme ailier gauche. Son petit gabarit a posé des soucis à Abate, touché assez tôt dans le match. Le moteur de la « mobylette essuie-glace » semble vraiment increvable.

Xabi Alonso (6,5) : peu de déchets, comme toujours, mais un jeu plus latéral que vers l’avant. Le Madrilène s’est appliqué a bien réussi à gérer le milieu fourni italien tout en étant utile dans la conservation du ballon.

Busquets (6) : Travailleur de l’ombre, il n’a jamais rechigné à couper les transmissions et s’immiscer dans le losange du milieu transalpin. De Rossi a eu du mal à s’épanouir devant lui dans son registre offensif.

Xavi (8) : On a retrouvé le meilleur Xavi, qui est redevenu un électron libre et excellent organisateur de jeu. Utile dans le jeu court, en combinant avec Silva, et précis sur coup de pied arrêté, le Catalan a offert une passe décisive énorme sur le but d’Alba. Indispensable.

Iniesta (8) : C’est lui qui déséquilibre la défense italienne sur l’ouverture du score grâce à sa vista. Son jeu long et ses percées ont complètement déstabilisé l’organisation de Prandelli. Il s’amuse sur un terrain et, en grand seigneur, a laissé sa place à Mata, auteur du quatrième et dernier but.

Silva (7) : Il est souvent rentré intérieur pour laisser le couloir à Arbeloa mais comment le lui reprocher quand on voit les brèches créées ? Buteur imparable (14e), le Citizen a également été actif dans le repli défensif et son petit gabarit a gêné la charnière adverse. Remplacé par Pedro (59e).

Fabregas (7,5) : Enorme sur l’ouverture du score, avec un caviar millimétré pour Silva, il a souvent su s’effacer pour laisser ses coéquipiers en pointe. Un boulot hallucinant dans la surface pour humilier Balzaretti au retour des vestiaires non récompensé (47e). Remplacé par Torres (75e), qui aura fini son Euro de la plus belle des manières en marquant un dernier but et en distillant une passe décisive. La fête était totale.