Dans un reportage publié en juin 2008, Samir Nasri était présenté comme "un meneur d'hommes" qui influençait Karim Benzema. A l'heure d'affronter la Roumanie, la situation a bien évolué.
Sous les ordres de Philippe Bergeroo, en équipe de France Espoirs, Samir Nasri et Karim Benzema formaient un duo inséparable. Dans un reportage de l'Equipe Mag réalisé en juin 2008 (époque où l'Equipe Mag ressemblait encore à quelque chose), l'ex-lyonnais vantait leur entente sur la pelouse : "Avec nos deux styles de jeu, on ne pouvait que s'entendre sur un terrain. On se trouve sans se parler, à base de une-deux et de remises". Même son de cloche alors pour le nouveau milieu de Manchester City : "Dans la vie, je me retrouve en Karim et il se retrouve en moi".
Une connivence réelle entre les deux hommes capable d'amener Benzema, d'abord réticent, à pousser la chansonnette du côté de Clairefontaine après que Nasri ait montré l'exemple avec "ses talents de meneur d'hommes".
Benzema est devenu le patron
Depuis, le "rapport de force" s'est inversé. En l'espace de quelques mois, Benzema s'est mué en leader offensif des Bleus à la sauce Blanc. En sens inverse, Nasri ne fait pas vraiment l'unanimité au terme de ses ultimes prestations, loin d'être convaincantes.
Résultat, les passes décisives de Nasri pour Benzema en équipe de France se limitent au seul France-Autriche... de 2007. "On ne parle pas mais je sais où il va placer le ballon" se félicitait à l'époque le Madrilène. Il serait peut-être temps de se parler maintenant...