Auteur d’un début de saison canon avec Chelsea, le bolide Eden Hazard cale un peu depuis quelques semaines. Des semaines qui ont coûté sa place à Roberto Di Matteo et provoqué des regrets chez Eden Hazard.
Le dur apprentissage du monde professionnel et du très haut niveau commence pour l’international belge des Blues. Un passage à vide depuis deux mois, des sanctions et une pression folle après chaque défaite, Hazard est sorti de son cocon et se rend compte que son envol sera plus compliqué que prévu. Prise de conscience et remise en question sont au rendez-vous dans un interview accordée à The Independent.
Des regrets pour Di Matteo
« Avant d’arriver, je savais dans quelle sorte de club je mettais les pieds. Je savais que Chelsea était un club qui changeait souvent d’entraîneur. » Eden Hazard savait donc où il mettait les pieds. Mais passer de la théorie à la pratique est toujours un choc difficile à digérer. Au bout de 3 semaines de résultats médiocres, exit Roberto Di Matteo, le coach qui avait désiré le Belge et avait fait le nécessaire pour l’attirer à Londres. « Di Matteo est la personne qui m’a recruté et je m’attendais à bâtir une relation de travail sur le long terme avec lui. » Hélas, le long terme selon Roman Abramovich se chiffre en mois. Une situation qui peine Hazard. « C’est le manager qui fait l’équipe, mais ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, alors ça dépend aussi un petit peu de nous, souligne le Diable Rouge. » Avant de rajouter : « Tu te dis : "Si cette occasion était entrée, ou si je n’avais pas raté ce tir, il aurait peut-être toujours son job". Alors, on se sent responsable. » Un aveu touchant, certes, mais aujourd’hui Hazard doit rebondir sous peine d’être sous le feu des critique lui aussi.
Appréhender la pression, assumer un statut
Déjà sujet à l’inconstance à Lille, où ses prestations en Ligue des champions ont plus souvent été fades que brillantes, Eden Hazard découvre les matchs de haute intensité tous les trois jours, accompagnés de la pression du résultat. L’exposition mondiale de la Premier League et le zoom grossissant sur une équipe du Big Four obligent le joueur à faire le point. « Encore une fois, ça fait partie du football. C’est naturel. Tu dois te remettre en question tout le temps, confirme-t-il. Tu dois te concentrer sur les points positifs » Des points positifs qui existent néanmoins.
Chelsea est certes bouté hors de la Ligue des champions mais la Ligue Europa est un bon moyen de rafler un trophée prestigieux. Le joueur a du temps de jeu et le changement d’entraîneur n’a pas eu d’influence là-dessus. A lui de rebondir aujourd’hui et montrer qu’un double meilleur joueur de Ligue 1 n’est pas un faire-valoir dans l’un de gros clubs d’Europe.
Par Ryad Ouslimani