Expulsé bêtement vendredi en Bundesliga pour un geste d’humeur, Franck Ribéry a réagi de la meilleure des manières ce mardi en Coupe d’Allemagne à Bochum (1-2). Dynamiteur du jeu bavarois, le Français a offert le but de la victoire à Arjen Robben dans les arrêts de jeu.
Le carton rouge écopé vendredi soir en Bundesliga contre Cologne (3-0) pour un geste d’humeur idiot n’est déjà plus qu’un mauvais souvenir pour Franck Ribéry. Son match de suspension ne prendra effet que le 20 janvier prochain, pour la reprise de la Bundesliga à Monchengladbach, et l’international français en a ainsi profité ce mardi soir en Coupe d’Allemagne pour remettre les choses à plat. Pour prouver que son moment d’égarement, vendredi, n’était que passager et sans doute dû aux soucis extra-sportifs qui avaient émaillé les journées précédents la rencontre. Très nerveux et inexistant contre Cologne, le milieu gauche bavarois est réapparu sous son meilleur jour ce mardi sur la pelouse de Bochum, 9e de deuxième division allemande. Virevoltant et omniprésent comme lors des dernières semaines, le Tricolore a complètement dynamité le jeu du Bayern Munich au retour des vestiaires, alors que le leader de Bundesliga était mené.
Ribéry, passeur décisif
En première période déjà, alors que la domination était largement bochumoise, Ribéry fut l’un des seuls à sortir quelque peu la tête de l’eau sur son côté gauche avec Philipp Lahm. Si c’est Toni Kroos, au terme d’un une-deux avec Mario Gomez, entré en jeu à la mi-temps, qui égalisa finalement (52e), c’est bien Franck Ribéry qui fut à l’origine du retour en grâce du Bayern en seconde période. Par trois fois en l’espace de cinq minutes, « Francky » fut même à deux doigts d’égaliser. Sur un tir du gauche excentré d’abord, sorti du pied par Andreas Luthe (46e), sur un tir des 20m contré ensuite (47e), puis enfin sur un coup-franc passé juste à côté du poteau droit de Luthe (50e). Son énorme travail aura fini par payer, dans les arrêts de jeu, alors que le Bayern se dirigeait tout droit vers une prolongation. Sur un énième débordement côté gauche, lancé à 40m du but, et conclu par un centre en retrait idéalement repris par Robben (90e+1). Une passe décisive qui porte bien son nom. Ses coéquipiers ne se sont pas trompés : c’est lui qu’ils ont félicité.