Le manager général d'Arsenal, en fin de contrat en 2011 chez les Gunners, va se voir proposer une nouvelle prolongation par ses dirigeants. Mais n'est-ce pas le moment d'aller voir ailleurs?
14 ans. Cela fait maintenant 14 saisons qu'Arsène Wenger s'assoit tous les week-ends sur le banc des Gunners d'Arsenal. Une longévité impressionnante qui lui a permis de marquer l'histoire du club londonien, qu'il a emmené au sommet du football anglais (11 titres divers gagnés depuis 1996, dont trois championnats). Au club, c'est lui le boss: au delà de son rôle d'entraineur en chef, Wenger participe à l'élaboration de tous les projets, comme il avait pu le faire pour la construction de l'Emirates Stadium. Le coach passé par le Japon a donné une vraie identité à Arsenal, tant dans le jeu que dans la politique menée par le club: un football offensif, et un recrutement basé sur l'éclosion de jeunes espoirs. Aujourd'hui, il ne reste cependant plus qu'un an de contrat à Wenger. Ses dirigeants devraient donc logiquement lui proposer une prolongation jusqu'en 2014, avec une possible reconversion comme dirigeant à la clé, selon le Daily Mirror. Et l'ancien entraîneur de Monaco serait parti pour accepter la proposition. Mais n'est ce pas le moment de changer d'air, ce que tout le monde lui conseille de faire depuis des années?
Bancs prestigieux cherchent entraîneur...
En effet, il y a des places à prendre, et pas n'importe lesquelles. On pense bien évidemment au poste de sélectionneur de l'équipe de France, qui sera vacant après la Coupe du Monde 2010. Même si ses relations avec la FFF n'ont jamais été au beau fixe, pourquoi Wenger ne se proposerait pas pour remplacer Raymond Domenech? Même si le poste paraît devoir échoir à Laurent Blanc, son CV serait certainement lu avec attention...
Sans parler des clubs, et notamment de celui qu'il a déjà refusé à plusieurs reprises: le Real Madrid. Le coach Manuel Pellegrini n'est en effet pas certain de conserver sa place, et la maison Blanche pourrait bien revenir à la charge. Wenger rêve toujours de gagner la Ligue des Champions... Plus facile avec le Real, même si les Merengues n'ont pas dépassé les huitièmes de finale depuis six ans. D'autres challenges intéressants pourraient également se dessiner: on pense à la Juventus, où Alberto Zaccheroni ne devrait assurer qu'un court intérim. Redonner à la Vieille Dame son standing passé et mettre fin à l'hégémonie de l'Inter Milan en Série A serait à coup sûr un pari tentant pour Wenger.
Arsenal, un nid trop douillet ?
Mais Arsène Wenger est-il vraiment un homme de défis? Depuis toutes ces années , il a toujours privilégié le confort d'Arsenal à la pression immense qui l'attendrait invariablement s'il venait à changer d'air. Pourtant, il sait pertinemment que les Gunners ne pourront jamais se mettre au niveau des cadors européens. Wenger n'a pas les moyens de monter une grande équipe: cet été encore, il ne pourra faire venir tous les joueurs qu'il convoite (Di Maria, David Luiz , Hazard, Moussa Sissoko...), car Arsenal ne peut pas s'aligner financièrement avec ses concurrents sur le marché des transferts. Wenger doit parfois envier les Mourinho ou autres Ancelotti... Arsenal, qui vient de s'incliner à Wigan (2-3) après avoir mené 2-0, donne l'impression de toujours manquer d'expérience.
Mais l'Alsacien dispose d'un groupe jeune entièrement acquis à sa cause et réceptif à ses principes de jeu offensif. Pas sûr que ce soit le cas avec l'effectif du Real Madrid, fait de stars à l'ego surdimensionné, où avec l'équipe de France, qui manque de matches pour se donner une vraie identité de jeu. Alors, Arsène doit-il se mettre en danger? En a t-il vraiment l'envie et surtout le courage? C'est toujours plus facile de jouer la sécurité...