Quelques minutes après avoir reçu sa médaille de bronze suite à la victoire de la France contre la Serbie (81-68), Tony Parker s'est confié en zone mixte. L'occasion d'afficher son émotion pour sa dernière apparition officielle en France avec le maillot des Bleus.
Quel sentiment domine à cet instant ?
Beaucoup d'émotion, d'amour. C'est facile de sentir l'amour quand tu es champion d'Europe, MVP... Là tout le monde te texte, te parle. Ces deux derniers jours, j'ai eu tellement d'amour de tout le pays, c'était un engouement incroyable. Cette équipe de France méritait vraiment une médaille de bronze. C'était un match de fierté. On se devait d'aller chercher cette médaille pour récompenser tout ce que l'on a fait depuis deux mois, pour récompenser le public. Il était incroyable. J'avais du mal à partir du parquet car je savais que c'était mon dernier match officiel en France, mon dernier Euro. Toute cette compétition était chargée en émotion. Ce n'est jamais facile de dire que c'est bientôt la retraite. Je suis content de terminer avec cette belle médaille de bronze. C'est difficile un championnat d'Europe. La Serbie a dominé et repart avec rien du tout. On sait comment c'est difficile. La place en finale s'est jouée à une minute, c'est la dure loi du sport. Cette expérience va me servir à faire une grosse saison avec les Spurs et des gros Jeux Olympiques. Notre histoire n'est pas encore finie, on a encore une belle page à écrire.
Personnellement, elle a quel goût cette médaille, par rapport à tous vos trophées ?
Il faut relativiser. Avant, il n'y avait jamais de médaille en équipe de France. Là, on en fait quatre en cinq ans. Il ne faut pas oublier d'où on vient. Avant, une médaille de bronze, c'était une médaille d'or pour nous (rires). Une médaille, c'est une médaille. Et celle-là est importante car c'est en France. Franchement, j'ai senti tout le pays derrière moi. Tout le monde s'est rendu compte des sacrifices réalisés, depuis quinze ans. Je ne regrette rien. C'est une histoire d'amour et j'espère qu'elle va continuer jusqu'aux Jeux Olympiques. J'aimerais bien terminer en beauté. On aurait aimé décrocher l'or. Mais le bronze contre une grosse équipe de Serbie, c'est quand même bien.
Comment avez-vous fait pour remobiliser le groupe depuis deux jours ?
On a eu pas mal de réunions. Je suis allé voir tout le monde dans les chambres, j'ai longuement parlé avec Bobo (Diaw), Nico (Batum), les leaders de l'équipe. On sait que c'est important pour le basket français. Chaque fois, j'essaye de faire tout ce que je peux pour être un bel ambassadeur du basket français. Pour tout le monde, c'était important de gagner une médaille en France.
Propos recueillis au stade Pierre-Mauroy
M.L
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