Rugby - Coupe du Monde : Et si le XV de France créait l’exploit ?
La rédaction

Depuis plusieurs années, les Bleus sont inconstants et décevants. Le XV de France attaque le Mondial au Japon sans dynamique ni certitude. L’espoir d’un exploit est infime. Mais il a le mérite d’exister…

La France du rugby se divise en deux catégories. Ceux qui pensent que les hommes de Jacques Brunel et Fabien Galthié vont se planter royalement et stopper leur Mondial au stade des poules. Et ceux qui conservent l’espérance d’un nouveau coup d’éclat qui permettrait aux Bleus de se hisser en quart-de-finale. Pas plus. Rares sont ceux qui imaginent le XV de France soulever le trophée Webb Ellis. L’adage dit « L’espoir fait vivre, mais l’attente fait mourir ». Dans le cas des Bleus, mieux vaut encore espérer que mourir. Mais gagner la Coupe du Monde cette année au Japon reste plus que jamais une folle utopie. Rien ne nous indique que cela est possible. Aucun voyant vert dans la pénombre. Aucun argument permettant de se convaincre qu’avec la préparation effectuée et l’esprit de groupe la mayonnaise va prendre.

Un simple Mondial de transition ?

Les Bleus d’aujourd’hui, malgré la présence de quelques jolies pépites, ressemblent plus à un patchwork de talent qu’à un squad commando prêt à une épopée. Cette Coupe du Monde au Japon sert de transition. Personne ne s’en cache. Pour la FFR, l’objectif est fixé à 2023, date de la coupe du monde en France. La date est si souvent estampillée sur les maillots, sur les logos, dans les plans de communication et dans les médias, que la confusion règne. Et dans l’esprit de quelques ignorants, pas vraiment passionné par l’ovalie, la proximité de la Coupe du Monde au Japon cet automne est absente des radars. Même le staff actuel est impacté par ce leste fédéral qui impose à l’avenir d’être meilleur. Sinon comment expliquer que Jacques Brunel soit déjà obligé de composer avec Fabien Galthié et la moitié de son futur staff ? Demain est déjà là.

L’espoir demeure

Dans la traditionnelle philosophie du rugby français, bercée par les exploits face aux All Blacks de 1999 et 2007, et l’improbable aventure de 2011, tout est possible. Car les Bleus sont des « latins » dit-on. Le XV de France est capable de se transcender, de souffler le chaud, de palper l’irrationnel, de soulever les montagnes, de décrocher la Lune... C’est dire ! Ca laisse finalement beaucoup d’espoir. On mentionnera aussi que les Bleus ont bien bossé. Ils ont préparé leur échéance. 6 semaines de travail intensif avec en point de mire le premier match face à l’Argentine. « Ils ont fait un gros travail, oui, c’est vrai, précise l’ancien international Emile Ntamack, mais l’adversaire a fait la même chose ». Mieux même, la plupart des grosses nations du rugby mondial ont eu un temps de préparation bien plus important. Sans compter que les nations du Sud, dont fait partie l’Argentine, ont joué cet été le Rugby Championship, et sont donc déjà dans l’élan d’une compétition de très haut niveau.

« C’est un Mondial qui les fera grandir »

Le papa de Romain Ntamack, grand espoir de l’équipe de France, ne se leurre pas sur l’issue de cette coupe du monde pour ce XV de France si jeune et si inexpérimenté. « C’est un mondial qui les fera grandir », annonce le père. Marc Liévremont, ancien sélectionneur, reste plus optimiste : « Pour eux, il faut y croire et profiter de chaque instant ». Le comble, c’est que tout peut basculer en un match. Le premier, face aux Pumas, le 21 septembre, est déjà décisif. Un simple succès sauverait quasiment un Mondial annoncé comme catastrophique et ouvrirait les portes vers un quart de finale. Surgirait alors cette fameuse flamme de l’espoir qui pourrait jusqu’à inquiéter l’Angleterre, notre dernier adversaire en phase de poule. Ainsi, les hommes de Jacques Brunel sont au Japon pour défier les statistiques, déjouer les pronostics et faire taire toutes les mauvaises langues. « Certains ont des doutes, j’espère qu’on va les rassurer, avait annoncé le sélectionneur le 2 septembre dernier sur le plateau de TF1 au moment d’annoncer la liste des 31 convoqués. Notre premier challenge sera de sortir de cette poule-là, et ensuite on espère aller très très loin ». Évidemment ! C’est tout ce qu’on souhaite.

Le programme des Bleus

21 septembre (9h15)
France – Argentine
 
2 octobre (9h45)
France – États-Unis
 
6 octobre (9h45)
France – Tonga
 
12 octobre (10h15)
Angleterre – France

Articles liés