En même temps qu'elle fait son entrée dans le dictionnaire, la Vuvuzela a totalement déserté les stades. Retour, un an après, sur un phénomène'assourdissant !
Il y a un an, on n’entendait que lui, on ne parlait que de lui : la fameuse Vuvuzela, que le Petit Robert, d’ailleurs, accueille pour la première fois dans son édition 2012 et définit ainsi : « Instrument à vent élémentaire produisant un seul son (si bémol), utilisé lors des rencontres de football en Afrique australe. » Une seule note ? On ne peut que s’étonner que David Guetta ne se la soit pas encore appropriée, mais passons. Cet instrument de torture auditive, après avoir recouvert tout le Mondial sud-africain de son bourdonnement et provoquer l’ire de nombreux téléspectateurs, était malgré tout promis à un beau succès… commercial. C’est en tout cas ce qu’avait tenté de nous faire croire l’été dernier José Pecci (ça ne s’invente pas), premier importateur de la corne du diable en France : « Premier, oui, mais très vite copié ! Comme souvent en France… ».
Et le rugby, aussi… A l’époque José, dont la société toulousaine est leader sur le marché européen des caméras d'inspection industrielle (mais quel rapport avec la vuvuzela '!), envisageait l’avenir de cette trompette de la mort avec sérénité : « Avec le buzz de la Coupe du monde, les ventes ont explosé, mais même à la rentrée, avec les nombreux mouvements sociaux, les ventes ne devraient pas chuter… » Un an plus tard, le discours du chef d’entreprise a quelque peu évolué… « Aujourd’hui, c’est simple, j’en vends quatre ou cinq par jours, grand maximum. » En cause selon lui, le mauvais parcours des Bleus pendant le Mondial : « Dès l’élimination des Bleus, les ventes ont chuté de 50% » mais aussi l’interdiction du vuvuzela dans les stades français (pour une fois qu’une interdiction est respectée, on ne s’en plaindra pas). Aujourd’hui, seuls quelques nostalgiques lui passent commande : « Cela reste le symbole de cette Coupe du monde 2010 ». Et en terme de symbole, ça coûte moins cher qu’un car…
Fini la vuvuzela, place à la zambomba Mais José Pecci n’a pas totalement perdu espoir d’écouler son millier de vuvuzelas qui lui reste sur les bras : « Je croise les doigts. Avec la Coupe du monde de rugby qui commence à la rentrée, qui sait… Il ne faudrait pas grand chose pour que le buzz reprenne ». Mais en attendant un coup de pouce du destin, notre entrepreneur prospecte déjà les futurs instruments qui vont semer la terreur dans les tribunes : « Je vais vous envoyer une vidéo d’un drôle d’engin dont les Espagnols raffolent déjà : . » Et José Pecci compte bien là-dessus pour arrondir ses fins de mois puisqu’il nous a confié avoir déjà déposé tous les noms de domaine en.fr pour la Zambomba…