Ces qualificatifs reviennent souvent au moment d'évoquer le jeu pratiqué par la sélection uruguayenne. Seulement voila, ce que l'on voit sur le terrain n'est que le prolongement de ce qui se passe en coulisses?
Humilité d’abord car les Uruguayens au moment de négocier leurs primes de victoire se sont arrêtés au stade des quarts de finale. On pourrait parler de lucidité pour une nation dont la Fédération ne compte que 40 000 licenciés mais cela témoigne bien de la nature de l’exploit que les coéquipiers de Forlan sont en train de réaliser. C’est acté, aucun des joueurs ne percevra de primes pour la qualification en demi-finale, pas plus que pour une éventuelle qualification en finale, et on ne parle même pas du Trophée…
Générosité ensuite car la prime de 105 000 euros par joueur prévue pour une qualif’ en quarts devrait être redistribuée à des œuvres caritatives. C’est en tout cas le discours tenu par Diego Perez : « Ce serait indécent, dans un pays comme l’Uruguay frappé par la crise. Ce que l’on veut, c’est donner aux gens qui n’ont pas de travail et qui nous encouragent une image digne. On s’est mis d’accord sur une base financière et on n’y revient pas. Il y a des problèmes plus importants au niveau national que notre rémunération. On reversera d’ailleurs une partie de nos primes à une association caritative dès notre retour. » La fierté de porter le maillot de son pays prend ici toute sa valeur.