C'est en tout cas l'opinion d'Eric Abidal, qui s'est posé en défenseur des Bleus, et plus particulièrement de Raymond Domenech. Un vrai fils modèle.
«Moi, j'irai toujours au charbon pour lui. A l'intérieur, il a réussi à faire une famille.» Moi, c'est Eric Abidal. Lui, c'est Raymond Domenech. Dans le Parisien, le défenseur des Bleus a tenu à défendre son coach. Et l'on découvre qu'à l'intérieur, tout le monde marche main dans la main. Le10sport s'amuse donc à disséquer la grande famille bleue.
La famille des Bleus: Jean-Pierre Escalettes, c'est évidemment le Papy de la famille. Le patriarche. Quand il parle, on l'écoute, mais comme tous les papys, il peut parfois prendre la parole sans trop réfléchir, n'hésitant jamais à avoir la réflexion tranchante pour mettre un peu la zizanie. «Mon inquiétude est très importante en ce moment (...) Je vois qu'en Ligue 1, on se met à marquer des buts. J'aimerais que l'équipe de France se mette à en marquer aussi. Ce ne sont pas ces trois points pris contre les Iles Féroé qui vont nous donner des certitudes concernant la reconstruction de l'équipe de France.» Parfait pour animer les débats avant un grand repas de famille. Nous, on adore. Raymond Domenech, avec ses cheveux poivre et sel, a la tenue du parfait papa. D'ailleurs, il n'hésite jamais à défendre ses enfants. Vous pouvez compter sur lui pour se mettre en travers de votre chemin à la moindre critique. Mais comme tous les papas, on a parfois l'impression qu'il est un peu has been, sur le terrain mais aussi en dehors, puisque l'on attend toujours que Maman Estelle accepte sa demande en mariage. A croire d'ailleurs que, depuis plusieurs mois, la majorité des Français font leur crise d'adolescence. Puisque rares sont ceux qui le comprennent. Thierry Henry, l'ainé de la famille, c'est bien sûr le grand frère. Un grand frère un peu discret, ayant du mal à s'affirmer depuis plusieurs années, mais qui a décidé, à l'heure d'une grande réunion très médiatisée et d'un journal télévisé en direct des vertes pelouses de Clairefontaine, de l'ouvrir un peu plus. De l'aveu même d'Eric Abidal, c'est le seul à pouvoir aller voir papa Domenech en cas de problème. Le lien indispensable entre un papa parfois très mal compris de ses plus jeunes enfants, Karim Benzema en tête. Eric Abidal, c'est le fils modèle. En plein milieu de la fratrie, il s'entend avec les jeunes, dont «Coco» Benzema, son frère le plus proche qui a bien besoin de soutien. Les plus vieux, dont le grand frère Titi qu'il cotoie au quotidien à Barcelone. Mais aussi et surtout papa Domenech, qu'il a donc décidé de défendre envers et contre tous. Une reconnaissance éternelle, sans doute due au fait qu'il est le seul à le comprendre quand celui-ci réclame à corps et à cri une place dans l'axe. Même Pep Guardiola, pourtant si formidable papa d'adoption, reste sourd à ses appels. Alors forcément, son Raymond, il l'aime !