Mauricio Pochettino, ancien défenseur du PSG et désormais entraîneur de l'Espanyol Barcelone, sait exactement comment annihiler le jeu du Barça. Depuis sa prise de fonctions, il est la bête noire de Josep Guardiola.
Guardiola n’aime pas Pochettino Mauricio Pochettino est l’entraîneur de l’Espanyol Barcelone depuis 2009 et a joué cinq fois contre le FC Barcelone de Josep Guardiola. Selon la presse espagnole, il est l’un de seuls à avoir réussi, jusqu’à maintenant en Europe (avec Guus Hiddink), à «étrangler» l’entraîneur du Barça. Sur les cinq confrontations entre les deux équipes, Pochettino a récolté deux défaites (la saison dernière en Coupe du Roi 2-3 et en Liga cette saison 0-1) mais a réussi le tour de force de ne prendre aucun but à deux reprises en championnat ! Mieux, il a battu Guardiola une fois, l’année dernière (2-1).
Resserrer les lignes Le plan est simple, encore faut-il savoir l’appliquer sur la longueur (voir plus bas). Il se résume à trois facteurs parfaitement pris en compte par les joueurs de l’Espanyol : empêcher les sorties de balle, isoler Xavi dans sa zone la moins offensive et resserrer au maximum les lignes afin de réduire la circulation fluide des Barcelonais. Ajoutez à cela un jeu physique, dur sur l’homme et le tour est joué.
A ce titre, Baena et Forlin se sont transformés en parfaits chiens de garde à tel point que Messi n’a montré le bout de son nez… qu'à deux minutes de la pause ! La fatigue, sans doute, a pesé dans les jambes. Les modestes défenseurs centraux Pareja et Victor Ruiz ont même ressemblé à des montagnes infranchissables. C’est dire. Le placement de Maxwell en milieu gauche n’a pas porté ses fruits et a contribué à déséquilibrer son équipe au point de vue offensif. Henry a apporté plus de profondeur à son entrée en jeu mais don duo avec Messi n’a pas vraiment fonctionné.
Faire péter les plombs aux Blaugrana Le trash-talking est une arme comme une autre et force est de constater qu’elle peut fonctionner. Le public, très hostile, s’est ainsi chargé de faire perdre ses nerfs à Daniel Alves, expulsé pour deux cartons jaunes. Paradoxalement, les Blaugrana ont vraiment su développer leur jeu en infériorité numérique. Le curseur du nombre des occasions franches est toutefois resté sur 1, à la suite d’un centre de Pedro non maîtrisé par ses attaquants. «C’est un nul mais je pense qu’une victoire aurait été méritée, assure Pochettino. Personnellement, je n’ai pas le souvenir d’un match dans lequel le Barça n’a pas tiré une seule fois au but». Dans quelques mois, il pourra se remémorer celui-ci.
Pressing durant 90 minutes L’inconnue, face au FC Barcelone, se situe toujours à ce niveau-là. Avoir assez d’essence dans le moteur pour réaliser un pressing pendant toute la longueur du match. Récemment, Arsenal a réussi à le faire durant une demi-heure, pas plus. L’Espanyol, idéalement préparé psychologiquement et physiquement, a donc réussi sa mission. Xavi en convient : «Nous ne sommes pas sentis à l’aise sur le terrain. Le marquage individuel, la pression de nos adversaires et l’intensité qu’ils ont su mettre y sont pour beaucoup».