Cette semaine, Mélina tacle l'arrivée d'un «profileur» au sein de l'équipe de France. Mais pour quoi faire au juste ?
« Un profileur »… Quand Laurent Blanc a prononcé ce mot, je me suis dit : « tiens une nouvelle bourde langagière de la part du sélectionneur dont l’élocution est toujours approximative ».
En effet, « je crois que bon » Laurent Blanc est un adepte du parler yaourt ! Et oui, l’étymologie ce n’est pas son fort au Président !
Disons, que pour comprendre le fond de sa pensée et recevoir son message, il ne faut pas s’arrêter sur tous les mots employés mais entendre un discours d’ensemble.
Enfin… C’est ainsi que je parviens à assimiler ses propos.
Vous allez me dire, et vous aurez raison, quand on sort de l’ère Domenech, peu importe la forme, on se contente avec jouissance d’entendre parler de football !
Bref, revenons à notre « profileur »… Cette fois, le mot était sous-pesé et non lancé au hasard.
Certes, il a moins de résonance que prononcé « version british » mais dans l’esprit du sélectionneur il sonne juste et a un sens particulier :
Un coach mental ?
Laurent Blanc ne serait-il pas en train de nous dire qu’il est incapable, avec son staff, de gérer l’aspect psychologique de sa mission ? Serait-ce un aveu d’impuissance ? En effet, il me semble que la préparation inclut de mettre chaque joueur dans les meilleures conditions psychologiques pour appréhender un match. Leur forger un état d’esprit de compétiteur débarrassé de tous ses démons au moment de fouler la pelouse fait partie de leurs responsabilités.
Gasset son bras droit fidèle, Bogho son ami de 98 ayant vécu la crise bleue de cet été, et Henri Emile, le rappelé pour ses qualités de médiateur. Tous ont en commun une proximité naturelle avec les joueurs. Cela ne suffit pas ? Il faut croire que non…
Un psy ?
Les footballeurs professionnels sont-ils suffisamment dépressifs pour mériter ça ? Cela me semble tirer par les cheveux quand même !
Dites ça à des types de France Télécom, je ne sais pas s’ils estimeraient que c’est un besoin crucial pour nos internationaux. Eux, qui envient toute l’année la qualité de vie et de travail des bleus au Château de Clairefontaine et qui se suicident à tour de bras !
Un gourou ?
Domenech l’était… Ce paranoïaque qui a sevré les Bleus de tous contacts avec le public, les a installés dans un bunker à Knysna en attendant leur logique rébellion. Une stratégie ficelée afin qu’à terme on parle plus de leur attitude immature et ingrate que de leurs piteuses prestations sportives.
Finalement, Domenech est monté sereinement dans le bus de la honte tandis que la France entière passait sous ses roues…
Non, rien de tout cela. Un profileur vous dis-je ! Une personne capable de déterminer le profil psychologique d’un meneur de jeu.
Et voilà que l’on revient au point de départ… Au départ de Zizou. Et oui, depuis la retraite internationale de Zidane, Domenech s’est acharné à lui trouver un remplaçant. Un leader capable de galvaniser l’équipe. On a d’abord pensé à Ribéry, auteur d’une première coupe du monde fringante en 2006. On disait qu’il marchait dans les pas de son idole…
Puis, on s’est penché sur le cas Gourcuff, suite à un match face à la Roumanie, il y a deux ans jour pour jour, lorsqu’il a inscrit le but de l’égalisation synonyme de maintien de Domenech à la tête de l’équipe de France… Celui-là de leader, on s’en serait bien passé !
On sait comment s’est terminée cette histoire… A Knysna, Ribéry était devenu un caïd zélé et Gourcuff un souffre-douleur capricieux.
Donc la question demeure… Quel est l’intérêt d’une telle présence dont on ne connaît toujours pas l’identité ?
On comprendra plus tard, c’est ça ?!
Et si on arrêtait les conneries ?! Si on commence à avoir besoin de quelqu’un pour éviter que les joueurs se pointent en retard ou qu’ils oublient de sortir du lit pour aller prendre le petit déjeuner les matins de match, autant s’inscrire direct à un tournoi de sixte ! Sans plaisanter, on est en droit de s’inquiéter.
Que Laurent Blanc prenne ses responsabilités, qu’il soit le maître à son bord…et qu’on joue au ballon !
On en demande pas plus. En revanche, s’il a ce psy sous la main, qu’il le propose sans frais aux centaines de supporters français qui ont économisé quatre ans pour se rendre en Afrique du sud et finalement voir les bleus faire grève. Ce sera déjà ça de pris ! Le trou de la sécu en sortira grandi !