Tigana est le nom quil fallait a Bordeaux
La rédaction

Jean Tigana, aux Girondins de Bordeaux, c'est une idée que je ne trouve pas inintéressante. A mon avis, Eric Gerets était le premier choix de Jean-Louis Triaud. Dans la mesure où c'était irréalisable financièrement, ce choix me paraît intelligent.

Prendre un entraîneur français était une nécessité, le choisir rapidement en était une autre. Certes, le président Triaud disposait d’une petite marge mais il fallait prendre une décision avant le début du Mondial. Jean Tigana, c’est la bonne opportunité du moment. Dans chaque club où Jean est passé, il a obtenu des résultats. La seule crainte, c’est sa connaissance du football actuel. Tigana n’a pas coaché depuis très longtemps en France et il va devoir se réhabituer au niveau français. Sans parler de son adaptation, qui reste à prouver. Je parle ici du relationnel avec les joueurs de la jeune génération. J’estimais la semaine passée que le choix de l’entraîneur serait capital pour l’avenir de l’effectif girondin. Jean Tigana est le nom dont Bordeaux avait besoin pour éviter l’hémorragie après le départ de Laurent Blanc.

Un mot sur le marché des transferts

Jimmy Briand est le joueur à la mode. Son nom est cité tour à tour à Lyon et Marseille. Mais analyser le cas d’un seul joueur serait commettre une grosse erreur. Dans ce mercato, je suis convaincu que nous allons assister à un grand jeu de chaises musicales. D’un côté, trois joueurs : Jimmy Briand donc mais aussi André-Pierre Gignac et Loïc Rémy. De l’autre côté, trois clubs : Marseille, Lyon et Bordeaux. Comme je suis persuadé qu’aucun ne partira à l’étranger, il faudra se partager ces trois joueurs. Et ceux qui pensent que Bordeaux ne boxe pas dans la même catégorie se trompent. Si Bordeaux vend Yoann Gourcuff après le départ de Marouane Chamakh, il lui faudra obligatoirement investir, sous peine de redescendre de plusieurs marches. Sylvain Marveaux, de son côté, est annoncé partant pour l’étranger. Chelsea ou Manchester. Deux choix trop gros pour lui. Un passage dans un gros club français me semble obligatoire avant de songer à s’exiler. D’ailleurs, il a eu lui-même le mérite de le reconnaître, ce que j’ai trouvé particulièrement intelligent.

Pour terminer, Eric Roy continue son aventure à Nice et c’est peut-être le plus difficile qui commence pour lui. Prendre une équipe en cours de saison pour quatre mois en mission commando, c’est une chose. Démarrer une saison en est une autre. D’autant qu’il va falloir gérer une très probable hémorragie avec notamment les départs de Rémy, Apam et Echouafni, dont on mesure mal l’impact dans le vestiaire. L’effectif ne sera pas le même, il y aura beaucoup plus de jeunes à gérer, en plus d’un contexte toujours difficile à Nice. Mais Eric reste un garçon intelligent, avec de grosses connaissances tactiques. Il a su s’adapter à la

tendance du moment qui consiste à s’appuyer sur ses adjoints (Blanc et Deschamps, avec Gasset et Stéphan, en sont la preuve). Malgré toutes ses qualités, je lui souhaite beaucoup de courage.