Pour son premier match du Mondial 2010, l'Algérie affronte demain la Slovénie. Un mauvais résultat et la pression serait plus forte que jamais sur les épaules du sélectionneur des Fennecs.Interrogé par nos soins, le sélectionneur algérien, Rabah Saâdane, nous a confirmé qu'il ne « s'inquiétait ni pour sa sécurité, ni celle de ses proches en cas de défaite des Fennecs, demain, face à la Slovénie ». En Algérie, tout le monde garde en mémoire le cauchemar qu'avait vécu le coach algérien au retour du Mondial mexicain. Eliminés sans gloire par le Brésil et l'Espagne en phase de poule, les Belloumi, Madjer et autres Megharia étaient retournés au pays conspués. Pire encore, Saâdane et sa famille avaient dû quitter le pays pour fuir la furia et échapper aux menaces des supporters. Adulé en novembre dernier, au lendemain de la qualification historique face au frère ennemi égyptien, le Cheikh avait dû essuyer une première salve de critiques peu avant la dernière CAN. A l'époque, Saâdane n'avait pas hésité à se priver des services de Rafik Djebbour, l'une des forces de frappe des Fennecs. Etrillés par les modestes Malawites lors de leur entame de tournoi, ses protégés s'étaient par la suite ressaisis face au Mali et à l'Angola, pays organisateur. Victorieux des Ivoiriens à l'issue d'un match épique, les coéquipiers de Hassan Yebda avaient par la même occasion sauvé la tête de leur coach. Mais depuis, les trois gifles reçues par l'Egypte (0-4), la Serbie (0-3) et l'Eire (0-3) ont fini par couper le cordon ombilical qui liait l'ancien sélectionneur du Yémen aux supporters des Verts. Demain, Saâdane et les siens joueront gros, très gros. Un succès face aux coriaces Slovènes et l'Algérie participera probablement au second tour de la compétition. Mais une défaite...
