Claude Puel est plutôt du genre taiseux, mais il ne faut pas le pousser trop loin. Les multiples déclarations du Portugais semblent en tout cas l'avoir réchauffé. C'est ce qu'on peut lire dans le Parisien d'aujourd'hui.
Depuis la petite déroute du match aller sur la pelouse de Gerland (défaite 1-0), le Real Madrid dans son ensemble, et Cristiano Ronaldo en particulier, utilisent à plein la méthode Coué. Vraie confiance en leur force (le Real Madrid a inscrit 14 buts en trois matches), ou certitude qu'être rentré de Lyon sans avoir encaissé un deuxième but somme toute mérité peut leur permettre, plus encore que tenir debout, de rester droit dans leur bottes ? Le Portugais n'est en tout cas pas du genre à courber l'échine, quand bien même la pression de la presse espagnole, qui accueillerait comme un cataclysme l'élimination d'un Real Madrid dans une compétition où la finale se joue chez lui, à Bernabeu, est déjà terrible. Depuis le soir même de la victoire lyonnaise, le Portugais s'épanche pour afficher une confiance sans bornes. Pour cela, rien de mieux que d'observer son Twitter, où quelques heures à peine après avoir été neutralisé comme rarement, le Ballon d'Or 2008 affichait un déroutant « Nous allons vers la deuxième manche dans un état d'esprit positif, conscient que nous sommes assez bons pour leur mettre deux ou trois buts ». Le tout avant, quelques jours plus tard, de déclarer un « Nous allons gagner la Liga » qui a dû ravir Pep Guardiola. « Contre Lyon au retour nous montrerons une nouvelle fois notre meilleur visage. » ou encore « c'est un bon moment » pour recevoir Lyon étant également des perles à enfiler dans le collier des petites phases de CR9. Claude Puel, en conférence de presse, avec son ton posé et ses mots rarement plus hauts les uns que les autres, attaque rarement le camp adverse. Ce coup-ci, cependant, les petites piques de Ronaldo sont venus à bout de sa patience. Bien conscient de la raison pour laquelle le Real fanfaronne toujours malgré la défaite - « Je pense qu’ils ont eu l’impression d’avoir fait un bon résultat parce qu’ils auraient pu en prendre un deuxième » - Claude Puel a décidé, dans le Parisien, de réchauffer l'ambiance avant de retrouver le Portugais mercredi. « Ronaldo, lui, a une certaine arrogance qui fait partie de son caractère. C’est ce qui le fait avancer. Il croit en lui, en son équipe. » Et d'ajouter avec un ton malicieux « Nous, on croit en la nôtre. » Cristiano Ronaldo n'a pas le monopole de la phrase qui claque.