Malgré les moments difficiles qu'il traverse actuellement à Flamengo, Ronaldinho a accepté de répondre aux questions du 10Sport. Et revient sur les sifflets qui l'accompagnent à Flamengo.
A vous voir évoluer depuis votre retour au Brésil, on a l'impression que vous avez retrouvé cette joie de jouer qui avait disparu lors de vos derniers mois en Europe... Oui, j'ai retrouvé mon poids de forme et la motivation de mes débuts. Après toutes ces années passées en Europe, j'ai une période lassitude sur la fin. Je ne peux pas le nier. Vanderlei Luxemburgo vous utilise tantôt comme milieu de terrain, tantôt comme attaquant. Où vous sentez-vous le mieux ? J'ai souvent joué comme attaquant avec Vanderlei Luxemburgo, notamment dans la sélection olympique dont il était l'entraîneur en 2000. Je suis à la disposition de l'équipe. Je joue où l'on me demande de jouer. Quelle que soit ma position, je suis toujours heureux sur un terrain de foot. Vous restez de longues minutes à la sortie du stade, pour faire des photos, plaisanter avec les supporters et signer de nombreux autographes. C'est un Ronaldinho disponible, abordable et apaisé que l'on retrouve... La passion des gens pour ce club est extraordinaire. Je ne me force pas. Je suis naturel. J'aime offrir du spectacle sur un terrain et me rendre disponible en dehors. Surtout avec les enfants. Les supporters de Flamengo sont très durs et n’ont pas hésité à vous siffler. Ce club est-il vraiment fait pour vous ? Tous les joueurs rêvent de jouer dans des grands clubs. Flamengo est incontestablement le meilleur du Brésil et le plus populaire du pays. Donc c'est normal qu'il y ait de l'exigence. Porter le maillot rouge et noir au Brésil est quelque chose de très fort. Cela représente beaucoup pour des millions de personnes ! La pression vous pousse à vous surpasser chaque jour. J'espère pouvoir leur rendre cette joie en leur donnant du spectacle sur le terrain et en gagnant des titres avec Flamengo. On a bien commencé la saison puisqu'on a remporté la Coupe et le Championnat cariocas (3) en mai dernier, des compétitions importantes à Rio. J'ai toujours rêvé de jouer ici. Mon bonheur est immense, je vis des moments inoubliables... En ce moment, je me sens très bien. Mais il y a des hauts et des bas, on ne peut pas être au top toute une saison. D'autant qu'il y a beaucoup de matches au Brésil ! Mais les tentations nocturnes ne sont-elles pas encore plus grandes qu'ailleurs ? Pas plus qu'en Europe ! Je préfère ne pas parler de ça... L'important, ce sont mes prestations sur le terrain. Je veux être jugé là-dessus. Le lendemain du match contre les Corinthians (1-1), on vous a vu jouer au foot-volley sur la plage de sable fin de Barra da Tijuca avec des amis, à deux pas de votre luxueuse villa... Chose impensable en Europe ! Oui, il y a une douceur de vivre qu'il n'y a pas en Europe. Mais ce n'est pas pour cela qu'on a le droit de se laisser aller. Jouer au foot-volley sur du sable, c'est comme un entraînement !