C’est dans les grands matchs que l’on reconnaît les grands joueurs. Cristiano Ronaldo, critiqué et muet depuis trois matchs, a répondu présent en étant décisif face à l’Atlético Madrid (2-0). Un match monstrueux.
CR7 : 1 but, 1 passe décisive, 1 barre, 1 poteau ! Cristiano Ronaldo avait deux possibilités : soit il marquait lors du chaud derby madrilène face à l’Atlético pour remonter la pente, soit il restait silencieux et glissait doucement vers la banalité. La star du Real a choisi la première option. Critiqué pour son mutisme depuis trois matchs, CR7 a ressuscité devant son rival préféré (7 buts depuis 2009) après un petit quart d’heure de jeu et ce superbe coup-franc en guise d’ouverture du score. Les coups de pied arrêtés, c’est d’ailleurs un autre domaine qui alimentait les critiques puisque Ronaldo en avait tiré 14 consécutifs trouver la faille. Depuis le 11 avril dernier face à… l’Atlético ! Pour couronner le tout, le Portugais n’est pas été en reste dans le jeu courant. Si le match a été aussi intense qu’haché, il a réussi à tirer son épingle du jeu, comme sur ces frappes lointaines et difficilement détournées par Courtois (36e puis 59e). Madrilène le plus entreprenant, Cristiano a confirmé cette réalité en distillant un caviar à Mesut Özil sur le 2-0 et en expédiant un nouveau missile sur la barre (74e), puis une frappe redressée sur le poteau. Enorme.
Benzema a bien fait de changer ses plans Bien malgré lui, Karim Benzema est resté dans son ombre. Titularisé en pointe, Benzema a touché peu de ballons exploitables. Sa première occasion arriva à la 28e minute mais sa frappe à l’entrée de la surface fut contrée par un défenseur adverse. Conscient qu’il n’avait aucune chance de briller dans l’entonnoir, KB9 s’en est ensuite détourné pour exporter ses talents sur le côté droit ou gauche, avec plus d’activité ou décrocher, avec plus de succès. Cet ajustement relatif n’entraîna pas plus d’occasions chaudes en sa faveur mais lui permit néanmoins de montrer sa générosité et de créer des brèches pour CR7 ou Özil, qui a bien profité d'un de ses nombreux appels-contre appels sur le 2-0.
Falcao trop secoué par Pepe et Ramos KB9 n’a donc pas gagné le match à distance qu’il se livrait avec Falcao mais ne l’a pas perdu non plus. Catalogué comme meilleur n°9 du monde à l’heure actuelle, le Colombien a également été discret par la force des choses. Il aurait toutefois pu changer la physionomie de la rencontre si Iker Casillas n’avait pas sorti une manchette de folie (13e). Pour le reste, le goleador a surtout été victime du jeu physique de Pepe et de Sergio Ramos, qui l’a d’ailleurs mis KO sur un coup de coude (37e), et aura subi les quolibets du public de Santiago-Bernabeu à chaque touche de balle. En seconde période, Falcao a été contraint de jouer contre nature, en contre-attaques, ce qu'il ne sait pas vraiment faire. Dommage.
Des trois « stars offensives » présentes ce samedi à Madrid, Ronaldo a donc tiré son épingle du jeu. Et de loin.