Cette semaine, Mélina tacle les amoureux volages de Karim Benzema. Elle revient, sur la prestation probante de l'ex-Lyonnais en huitième de finale de Ligue des Champions face à son club formateur.
Voici donc le nouveau modèle : Benzema, année 2011. Celui-ci est doté d’un moteur 16 soupapes, de jantes chromées et d’un GPS high-tech indiquant toujours le chemin le plus court jusqu’aux filets.
« Marca », 27 octobre 2010 : “Esta muerto”
C’est accolé à ce slogan fataliste et morbide que Benzema apparaissait en une du journal suite à une prestation mitigée en Coupe du Roi face au petit club de D3, Murcie.
Oui, Benzema était aligné dès le coup d’envoi à la pointe de l’attaque. Toutes les caméras étaient braquées sur lui. On lui avait reproché, pour l’une de ses rares titularisations en 2010, de ne pas avoir été décisif au sein d’une équipe bis du Real Madrid qui manifestement, ce soir là, avait oublié le but du jeu et n’était pas parvenue à enchaîner trois passes consécutives. Pour vous dire, le désormais Monégasque Mahamadou Diarra avait été chargé d’animer l’entre jeu madrilène !
Ce match avait des allures de suicide collectif suite auquel Benzema avait injustement succombé à l’au-delà médiatique !
Et là, les questions sont tombées.
N’a-t-on pas surestimé ce joueur ?
Benzema n’est-il pas parti trop tôt à l’étranger ?
Ne doit-il pas envisager de quitter le Real Madrid au mercato hivernal pour poser ses valises dans un club moins prestigieux ?
Ce à quoi je ne cessais de répondre : Benzema est intrinsèquement doué. Ne pouvant me résoudre à croire qu’il ne serait jamais Galactique...
Mardi soir, face à l’Olympique Lyonnais, il lui a fallu seulement 46 secondes pour convaincre. Sarkozy en était envieux !
Une entrée en jeu, un positionnement en pointe, un pressing payant, une frappe, un but… Il est ainsi le scoreur le plus prolifique de la C1 avec un but marqué chaque heure passée sur la pelouse.
Marca, 23 février 2011 : « Benzema, Roi d’Europe »
Oui, la presse espagnole est lunatique.
Il n’y a qu’en Espagne, qu'en à peine quatre mois, un joueur peut passer de la tombe au trône !
Pour votre information, c’est le temps de gestation d’une truie ! Je sais, il n’y a pas de rapport mais c’est toujours bon à savoir.
Mardi, Benzebut a prononcé le « discours d’un roi ».
Après avoir bégayé durant de longs mois, après s’être courageusement soigné physiquement, le voilà prêt à s’exprimer devant une foule de socios en délire.
Son meilleur moyen d’expression étant le but.