Si les gros joueurs que le PSG a acheté très cher ont brillé pour cette première en Ligue des champions, la plus belle étoile a été sans aucun doute celle qu’on attendait le moins : Marco Verratti.
Il est celui que l’on attendait pas. Celui que l’on avait accueilli avec le plus de scepticisme au moment de sa signature au PSG. Il faut dire qu’en déboursant près de 15 millions d’euros pour un illustre inconnu, le PSG a fait un sacré pari. La seule chose que Verratti pouvait nous offrir, c’était une promesse. La promesse de devenir le nouveau Pirlo comme ceux qui l’ont vu évoluer avec Pescara, en Série B la saison dernière, l’ont rapidement surnommé. Cinq matchs plus tard, il ne manque que les cheveux à Verratti pour en être la copie parfaite. Le Parc des Princes, déjà conquis, ne cache pas son admiration en scandant des « Verratti ! Verratti ! », honneur qu’on ne pensait réservé qu’à Zlatan Ibrahimovic. Mais même le buteur suédois doit s’incliner, ce mardi soir, devant l’énorme partie réalisée par Verratti. Si Pastore, Thiago Silva ou Matuidi ont brillé, c’est bel et bien ce gamin de 19 ans qui mérite le titre d’homme du match.
Verratti, il ne lui manque que les cheveux Ses 11,6 km parcourus durant cette rencontre ne sont qu’un indice sur l’activité impressionnante du jeune transalpin, absolument impérial dans tous les compartiments du jeu. En vrai numéro 6, devant la défense, Marco Verratti est capable d’effectuer un travail de récupération impressionnant. Intense dans le pressing, sentant souvent les bons coups, il sait être agressif dans le bon sens du terme. Mais en bon sosie de Pirlo, Verratti, ce n’est pas que ça. C’est aussi, et surtout, une relance qui transpire la classe. Avec tout d’abord une qualité technique qui lui permet, grâce à un crochet ou une subtile feinte, de se sortir de situation délicate. Mais également un jeu de passes quasi-parfait. Jeu court, jeu long, Marco Verratti a quasiment tout le temps la passe juste. Ses coéquipiers l’ont d’ailleurs bien compris. Souvent, quand ils ne savent pas quoi faire du ballon, ils le donnent à Verratti qui, lui, à la science du rythme. Accélérer, ralentir, tout cela se fait souvent dans le bon tempo. On comprend donc que malgré sa tête d’ado, Verratti soit déjà devenu un maillon essentiel du collectif parisien. Et ce n’est qu’un début...
Découvrez Le 10 Sport de cette semaine, en kiosques ou en ligne