Le passage de Yoann Gourcuff au Milan AC remonte à la surface. Après les déclarations incisives de Paolo Maldini, la défense mollassonne de Christian Gourcuff, le 10 Sport révèle un nouveau pan de l'histoire. Un transfert avorté à l'OM. Voici pourquoi.
Milan, stade Giuseppe Meazza, 4 mars 2008. Une époque lointaine, et révolue, ou Paolo Maldini s'inscrit alors en légende vieillissante et non en porte-flingues. Un match, parmi d'autres, où le Milan AC quitte la Ligue des Champions au terme d'une défaite face à Arsenal (0-2). Jusque-là, rien d'exceptionnel : la jeunesse des Gunners passe, le vieux Milan trépasse. Et Yoann Gourcuff, comme à son habitude, prend place en tribunes, écarté depuis par l'entraîneur de l'époque, Carlo Ancelotti. La saison 2007-2008 du jeune breton s'apparente d'ailleurs à un calvaire : peu de temps de jeu (15 matches), aucune confiance et le sentiment, surtout, d'être tenu à l'écart du collectif milanais. De quoi, dès lors, nourrir l'inquiétude de Christian Gourcuff, père du joueur et entraîneur de Lorient, qui a pesé de tout son poids pour que son fils traverse les Alpes un an et demi plus tôt. L'intérêt marqué de l'Olympique Lyonnais, l'effort financier qu'il s'apprêtait à faire (150 000 euros mensuel), les coups de téléphone incessants de son entraîneur d'alors, Gérard Houllier, et les voyages dans la capitale des Gaules, Gourcuff père savait. Avant de convaincre son fils et de finalement privilégier la piste milanaise.
« Le cas de Yoann n'avait rien de confidentiel. Au Milan AC tout se sait. Le vestiaire était au courant, les dirigeants également. » Un agent français
La venue d'Arsenal ce soir-là n'aurait donc rien d'exceptionnelle si elle ne correspondait pas à un véritable tournant dans la relation Gourcuff-Milan. C'est en effet dans les heures qui suivent cette rencontre qu'Ariedo Braida, le directeur sportif du club lombard, commence à ébruiter les raisons du malaise. En cause, déjà, « les problèmes de comportement » évoqués par Maldini dans les colonnes de l'Equipe. Et si Maldini raconte aujourd'hui des « retards à l'entraînement et des choses qu'il n'est pas possible de raconter », Braida, lui, se montre à l'époque un peu plus loquace. Selon lui, cette phrase restée dans les mémoires de l'un de ses interlocuteurs : « On naît joueur du Milan ou on le devient, et Yoann est très, très loin de le devenir.» (Mauvaises) Habitudes du joueur, sorties nocturnes, retards à l'entraînement, manque d'investissement personnel, tout y passe. « Le cas de Yoann n'avait rien de confidentiel, raconte un agent de joueurs français, car au Milan AC tout se sait. Le vestiaire était au courant, les dirigeants également. »
Gerets donne son feu vert
... En apparté, Braida s'ouvre à certains agents de joueurs influents du marché français, venus à Milan pour tâter le terrain afin de savoir si le prometteur Gourcuff peut, sous forme de prêt, revenir la saison suivante dans l'Hexagone. L'initiative a d'ailleurs déjà été entreprise, trois mois plus tôt, lors du mercato d'hiver 2007-2008. L'AS Saint-Etienne, via son ancien directeur général, Vincent Tong-Cuong, le TFC et le LOSC...Au mois de mars 2008, au lendemain du fameux Milan-Arsenal , c'est cette fois un agent de joueurs proche de l'OM qui rencontre Ariedo Braida. Les responsables phocéens sont unanimes : Gourcuff est une piste à explorer...
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