Championne d'Europe en titre, l'équipe féminine de l'Olympique Lyonnais vient de remettre ça face à Francfort (2-0). Une première dans l'histoire de la C1. La prophétie de Jean-Michel Aulas n'a pas mis longtemps à se réaliser...
Le 29 avril, au lendemain de la victoire de l’OL en Coupe de France contre Quevilly (1-0), pour ce qui était le premier titre lyonnais depuis quatre ans, Jean-Michel Aulas, plus euphorique que jamais, s’était complètement lâché depuis le balcon de l’hôtel de ville de Lyon. « Nous sommes la meilleure équipe de France ! Vous êtes le meilleur public de France ! Nous sommes ici parce que la ville est la meilleure de France ! Et demain, nous serons champions d'Europe, avait hurlé l’emblématique président de l’OL aux quatre mille supporters lyonnais présents. Parce que nous sommes les meilleurs et parce que nous voulons l'être ! Et nous le serons ! » Une prophétie pour le moins démesurée, après une victoire face à un club de National et alors que l’OL, qui ne disputera pas la Ligue des champions la saison prochaine pour la première fois depuis 1998, a perdu du crédit sur la scène européenne.
Un 2e sacre européen pour les féminines ! Sauf que demain, c’est déjà aujourd’hui. Maintenant, même. Alors certes, ce jour-là, les paroles du président Aulas concernaient bien évidemment l’équipe masculine de l’OL. Mais son vœu, crié à tue-tête, n’a pas mis longtemps à être exaucé. Sur la pelouse du Stade olympique de Munich, là où Basile Boli, d’un coup de boule mythique, a offert la C1 à l’OM en 1993, les Lyonnaises de Patrice Lair ont remporté ce jeudi soir face au FFC Francfort la Ligue des champions féminine pour la deuxième fois consécutive ! Jamais, dans l’histoire de cette C1 féminine créée en 2001, une équipe avait réalisé le doublé. Un exploit de taille, un an après leur victoire face à Potsdam à Londres. Un succès, 2-0, construit en début de partie : par Eugénie Le Sommer, d’abord, qui a transformé un penalty logiquement sifflé pour une faute sur Shirley Cruz Trana (15e), par Camille Abily, ensuite, d’une magnifique demi-volée (28e). Un véritable rayon de soleil au cœur d’une saison compliquée pour l’entité OL.