Mamadou Niang, meilleur buteur de Ligue 1 et sacré champion de France avec l'OM, s'est confié sur l'antenne de 10Radio. Ses débuts difficiles, mais aussi son avenir, il n'a rien éludé.
L'élimination face à Benfica, un mal pour un bien ? « Même si on voulait aller loin en Europa League et qu'on a été évidemment déçu, bizarrement cela a été un mal pour un bien. On s'est rapidement ressaisi, pour se reconcentrer sur le championnat. Avec la Ligue des champions, Bordeaux et Lyon ont laissé des plumes. Ce n'est pas évident de jouer sur quatre tableaux. Physiquement et psychologiquement, c'est dur à gérer. » Ses débuts difficiles à l'OM « Au début, c'était dur, les supporters ne pardonnaient rien. Ils n'avaient aucune patience avec moi. D'ailleurs, j'ai failli partir après les 6 premiers mois, lors du mercato d'hiver. Se faire siffler, insulter, même recevoir chez moi des lettres bizarres, c'est quelque chose de difficile à gérer. Grâce au coach de l'époque , Jean Fernandez, qui a trouvé les mots, et grâce à mes coéquipiers, j'ai pu me ressaisir. » Son avenir: la porte est ouverte ? Il y a des discussions ? « Il n'y a aucune discussion avec le coach ou avec le président. Il me reste encore deux années de contrat. Après, cela va vite d'un côté ou dans un autre. La saison prochaine, on n'en parle pas encore, mais au club de toute façon, cela fait quelques années que l'on fait les choses intelligemment. Moi je suis là pour l'instant. Après, tout dépend des objectifs de l'année prochaine, du recrutement, du discours du coach. L'année dernière, il était question de partir et le coach a trouvé les mots. Il m'a fait clairement comprendre que j'avais un travail à finir à Marseille. Que j'avais fait plusieurs années mais sans trophées, et à Marseille on ne retient que les trophées. Il voulait que je gagne quelque chose avec l'OM. » Il y a une différence entre Deschamps et Gerets ? Une culture de la gagne en plus ? « L'année dernière on est tombé sur un énorme Bordeaux, sinon on aurait déjà été champions. Et Suleymane Diawara n'était pas du bon côté (rires). On a manqué de chance, et la défaite à Lyon nous avait fait beaucoup de mal. Mais pour moi les deux coachs sont du même calibre. Ils apportent certes quelque chose de différent mais ont la même culture de la gagne, les deux haissent la défaite autant l'un que l'autre. » Des contacts récentes avec Gerets ? Sur un éventuel retour en France ? « Non, je n'ai pas de contacts avec Gerets depuis pas mal de temps maintenant. La dernière fois que je l'ai vu, c'était contre le PSG. Ce serait une bonne chose pour Ligue 1 qu'il revienne dans notre championnat. »