Avant le début de la compétition, je parlais de «miracle» pour que l'équipe de France réussisse sa Coupe du monde. Ce mot qui, à l'époque, avait pu sembler fort, prend aujourd'hui toute sa signification...
Nous voilà dans l'obligation de battre l'Afrique du Sud et espérer passer à la différence de buts, si, dans le même temps, Uruguay-Mexique ne se termine pas sur un match nul. Surtout, il faut prier pour que ces deux nations sud-américaines craignent plus de tomber sur l'Argentine en huitièmes que de ne pas sortir de la poule. Autant dire que cela sent le nul à plein nez et l'élimination des Bleus assurée. Quel gâchis !
Je reste persuadé que nous avons de bons joueurs mais pas d'équipe. Depuis l'Euro 2008, je répète qu'il était tout simplement scandaleux de maintenir Raymond Domenech qui avait échoué de triste manière. Je savais que nous allions droit dans le mur et que des irresponsables avaient préféré leurs petits intérêts à celui du football français. Comment voulez-vous que cela fonctionne quand la sélection n'a pas de patron ? Domenech avait des années pour construire l'après-Zidane. Le résultat pour l'ancien sélectionneur des Espoirs est que Benzema, Nasri et Ben Arfa sont restés devant leur télévision. C'est courageux de sa part d'écarter les plus jeunes !
Ses déclarations démontrent, à elles seules, son incompétence. Comment a-t-il pu assurer, à l'issu du match volé aux Irlandais: « Je savais que l'on passerait aux prolongations ». Donc, comme on avait gagné à l'aller, il savait qu'on allait perdre au Stade de France. Trouvez-vous normal de penser à la défaite lorsque vous êtes la France et que vous jouez l'Irlande à domicile ? Autre exemple récent, avant France-Mexique, quand il déclare que ce match ne serait pas décisif. C'est d'ailleurs ce qu'il a du dire à ses joueurs pour les transcender. Le résultat est que nous ne sommes plus maîtres de notre destin. Les joueurs ont été incapables de se prendre en main et les leaders n'ont servi qu'à écarter Gourcuff. L'ambiance est désastreuse. L'équipe n'est ni solide ni solidaire. On ne sent pas une implication maximale de tous et le jeu est déplorable. Domenech regrette l'absence de buts, mais s'il n'y a pas de gâteau, il ne peut pas y avoir de cerise. Salut Raymond et vite Laurent !
« Comment voulez-vous que cela fonctionne quand la sélection n'a pas de patron ? »