Hier, Manchester United s’est incliné sur son terrain face à Tottenham (2-3). Outre l’exploit des Spurs, c’est déjà la deuxième défaite des Mancuniens depuis le début de la saison. Pourtant, il n’y a pas péril en la demeure à Old Trafford. D’autant que les chiffres sont favorables aux joueurs de Sir Alex Ferguson.
Il a beau être décrié depuis le début de saison, André Villas-Boas a réalisé un retentissant exploit hier, avec Tottenham. Car les Spurs sont allés s’imposer sur le terrain de Manchester United (2-3), une première depuis 1989. Une éternité en somme. Et plus que la victoire, c’est la performance des Spurs en première mi-temps qui a impressionné les observateurs de la Premier League. Au contraire, du côté des Red Devils, ce n’est pas la même histoire.
Les chiffres en faveur des Mancuniens
Certes les hommes en rouge ont dominés une deuxième période complètement folle, où trois buts ont été inscrits en trois minutes. Mais les Londoniens étaient regroupés derrière pour ne pas concéder l’égalisation, ce qu’ils n’ont pas fait justement, préservant les trois points. Incapables de faire sauter le verrou Friedel (bien aidé aussi par ces poteaux), ils se sont inclinés pour la deuxième fois de la saison. Une chose rare pour les pensionnaires d’Old Trafford, puisque c’est seulement la troisième fois de son histoire que MU perd deux de ses six premiers matchs en Premier League. Pourtant, les chiffres sont en faveur des Mancuniens.
Car les deux précédents sont des bons souvenirs pour Sir Alex Ferguson. La première fois, en 1992-1993, ses joueurs, emmenés par un certain Eric Cantona, avaient eu beau avoir un début de saison compliqué (1 point en trois matchs, avant tout de même d’enchaîner 3 victoires de rang), ils avaient été sacrés champions en fin de saison. C’était même un véritable cavalier seul, puisqu’ils avaient finis avec 10 points d’avance sur leur dauphin, Aston Villa. Même scénario 10 ans plus tard, en 2002-2003. Au bout de six journées, les coéquipiers de Ruud van Nistelrooy et Roy Keane ne comptent « que » 8 points. Pourtant, une fois de plus, ce sera un Red Devil qui soulèvera le trophée de la Premier League, devançant Arsenal de 5 unités. Il aura donc fallu attendre… une décennie de plus (2012-2013) pour voir ce cas de figure ce reproduire. Pour le plus grand bonheur de Sir Alex Ferguson, et de toute la moitié rouge de Manchester ? Les Rooney Boys vont-ils faire comme leurs prédécesseurs, d’autant qu’ils comptent plus de points (12) ? Comme on dit : « jamais deux sans trois »…
Rémi dos Santos