Mourinho President de la Maison Blanche of course he
La rédaction

Cette semaine, Mélina tacle le « boxing » mercato madrilène. Elle est interpellée par le climat tendu et ombrageux qui règne actuellement en interne au Real Madrid et se demande si Mourinho ne va pas le faire imploser...

Qu’est ce qui fait la marque de fabrique du Real Madrid, club le plus capé du championnat espagnol ?

Son système singulier de fonctionnement. En effet, à contrario des autres clubs européens, le Real Madrid appartient et est géré par ses membres, les « socios ». Pour preuve, ceux-ci sont appelés à voter pour élire leur Président qui, de fait, est légitime et responsable du club aussi bien sur le plan sportif que sur le plan économique.

Ainsi, pas question de le déposséder de son bébé galactique !

Depuis quelques semaines maintenant, période coïncidant avec l’ouverture du mercato, nous assistons à un véritable match de boxe. Avec au coin bleu, Jorge Valdano, le « Premier Ministre du club » comme se plaît à l’appeler le Président Florentino Pérez qui a façonné ce poste de Directeur général en pensant à lui. Et, à l’opposé, coin rouge, José Mourinho, le coach providentiel recruté par le Président cet été, censé offrir au Real Madrid sa dixième Coupe aux grandes oreilles, trophée qui a déserté depuis trop longtemps les vitrines du musée Santiago Bernabeu au goût des « socios ».

Le premier était farouchement hostile à la venue de nouvelles recrues durant le mercato hivernal, quand l’autre exigeait, avec toujours plus d’insistance, un atout offensif supplémentaire suite à la blessure de son buteur vedette, Gonzalo Higuain, écarté des terrains jusqu’en fin de saison.

Au cœur de cette discussion, le joueur français Karim Benzema. Il cristallise la confiance du Directeur général autant qu’il sème le doute dans la tête de l’entraîneur portugais.

En termes d’échanges verbaux, cela donne à peu près ça :

J.V : « Un attaquant pour le Real ? On en avait un mais il était sur le banc… » (référence au match nul des madrilènes le 16 janvier à Almeria).

J.M : « Je ne vais pas à la chasse avec un chat, j’y vais avec un chien ».

Donc, dans cette bataille entre chien et chat, on se demandait qui allait céder…

Et bien le verdict est tombé jeudi avec la signature d’Emmanuel Adebayor. L’arrivée de l’ancien monégasque met KO Valdano qui, en outre, est interdit de stade par « l’omni-entraîneur » n’ayant pas supporté qu’il conteste ses choix sportifs.

J’ai envie de dire que le vainqueur était déjà désigné depuis longtemps…

En effet, une comparaison très simple m’a amenée à cette conclusion finalement évidente.

Quand Benitez avec l’Inter Milan (celui qui a tout gagné avec Mourinho la saison dernière), face à un effectif anéanti par les blessures, daigne demander à son Président, Massimo Moratti, des renforts, il se fait licencier. Quand Mourinho demande une nouvelle recrue, sa hiérarchie, pourtant intransigeante en finances, est prête à payer deux millions d’euros pour s’attacher les services du néerlandais de 34 ans, Ruud Van Nistelrooy. Joueur qu’elle a laissé partir gratuitement, voire qu’elle a gentiment poussé à la porte un an auparavant !

Tout est donc limpide !

The « Special One » est le nouveau Président de la maison blanche…

Et ce, sans même avoir été plébiscité par les « socios ». José Mourinho est si spécial qu’il est hors la loi !

Au fait ! Quelqu’un peut me rappeler le rôle de Zinedine Zidane au Real Madrid ?