Mourinho a fait revivre Herrera
La rédaction

Le grand homme de cette saison n'était pas sur la pelouse mais juste à côté.

Le grand homme de cette saison n’était pas sur la pelouse mais juste à côté

Un génie qui sévit sur les bancs des championnats européens depuis maintenant dix saisons. José Mourinho. Scudetto, Coupe d’Italie et Ligue des champions… Rendez-vous compte ! Ce qu’il a fait est tout simplement exceptionnel. Il a réussi à faire revivre Helenio Herrera, précurseur du célèbre catenaccio et désormais avant-dernier entraîneur à avoir fait gagner l’Inter sur la scène européenne (1964 et 1965). Mourinho a lui aussi imposé un style à cette équipe que beaucoup ne voyaient pas remporter la Ligue des Champions cette saison, refusant de remettre en question la suprématie du FC Barcelone. Pourtant, les

Nerazzurri ont anéanti leurs adversaires un à un, Barça compris. J’ai lu et entendu beaucoup de critiques à l’égard du style très défensif de l’Inter. Pas vraiment du goût des puristes qui sacrifieraient le résultat au profit d’une passe à dix… Ce qu’a mis en place Mourinho, cette logique d’organisation et d’application des consignes, est un modèle du genre. L’Inter a été aussi impressionnant face à Barcelone que face au Bayern Munich en finale.

Ce que j’ai notamment apprécié, c’est de voir Samuel Eto’o au poste de milieu droit

Non pas qu’il soit meilleur à ce poste, mais il a simplement été parfait. Mourinho lui a demandé des choses précises, avec des consignes très claires, et le Camerounais a répondu de la meilleure des manières. Il aurait pu réclamer d’évoluer à un poste ou crier qu’il ne jouerait qu’à tel endroit du terrain, comme ça se fait en équipe de France ou ailleurs. Eh bien non… Eto’o l’a fermée et s’est plié aux choix de son entraîneur.

C’est la force de Mourinho. C’est un patron. Les joueurs le sentent et lui rendent sa confiance au centuple sur la pelouse. Prenez l’équipe de France. Ribéry ne cesse de pleurer dans les médias pour jouer sur le côté gauche. Pourquoi le fait-il ? Parce qu’il sait, inconsciemment, qu’il n’y a pas de patron chez les Bleus. D’ailleurs, plutôt que de s’étendre dans les journaux pour réclamer, Ribéry ferait mieux de s’excuser. Par son absence en finale de la Ligue des champions, il a pénalisé toute son équipe. Arjen Robben, le n°10 du Bayern, était trop seul. Face à lui se trouvait un autre n°10, Wesley Sneijder. Etincelant et auteur d’une passe décisive.

Mourinho a eu le nez creux en parlant sur Sneijder

José n’est pas du genre à multiplier les erreurs de casting. Pas comme notre incontournable Paris Saint-Germain, qui se démène toujours - mais au grand jour cette fois - avec Ludovic Giuly. Comme je l’écrivais il y a bien des chroniques, ce choix était condamné d’avance. Autant d’argent pour un homme avec si peu de rendement, c’était de la folie. Le PSG s’en rend compte maintenant en essayant de le refiler à qui voudra bien payer 272 000 euros par mois. Autant dire personne. Les Etats-Unis ? Personne ne connaît Giuly. Enfin si, le comptable du Paris SG a bien dû imprimer l’identité de celui qui plombe les comptes parisiens depuis deux saisons…