Milan AC : « Mbaye Niang, je lai fracassé »
La rédaction

Après l’avoir lancé en Ligue 1 à Caen à l’âge de seize ans, Franck Dumas suit toujours les performances de Mbaye Niang. Evincé du club normand après sa relégation en Ligue 2 la saison dernière, l’ancien joueur de Monaco s’est confié. D’Antoine Kombouaré à Jean Tigana en passant par les frasques de son poulain désormais au Milan AC. Extraits.

Les conseils de Kombouaré Caen est le club de sa vie. Formé au Stade Malherbe, Franck Dumas y a évolué avant de devenir directeur sportif puis entraîneur. Sans club depuis l’été dernier, l’ancien marseillais désire avant tout retrouver un club, quitte même à changer ses méthodes. « Je pense que je pourrai travailler n’importe où si les gens sont droits, confie-t-il dans les colonnes de L’Equipe. Antoine Kombouaré (ancien entraîneur du PSG, aujourd’hui à Al-Hilal), un ami, me dit d’arrêter d’être pote, d’être copain. Antoine ne veut pas faire copain-copain, il souhaite ériger une barrière pour ne pas être déçu. Je me dis qu’il a raison. Sauf qu’à un moment, mon travail, c’est du relationnel, de l’humain. »

« Tigana divisait pour mieux régner » Très proche de ses joueurs, Franck Dumas a du mal à concevoir qu’un coach puisse être réellement détaché de son groupe. Pourtant, lorsqu’il était joueur, il a connu des entraîneurs qui menaient l’effectif d’une main de fer : « J’ai connu des entraîneurs qui étaient sur l’affectif, d’autres qui n’entretenaient aucune relation avec le groupe. Le pire, c’est qu’avec du recul, je me dis que mes meilleurs résultats, je les ai eus avec des entraîneurs avec lesquels il ne se passait rien. Et ce constat m’emmerde. Jean Tigana (son entraîneur à Monaco entre 1995 et 1999) par exemple… Il faisait son taf, il divisait pour mieux régner, les joueurs s’unissaient contre lui, pour gagner. »

« Mbaye Niang, je l’ai fracassé » Mais Dumas sait aussi se montrer intransigeant lorsque cela est nécessaire. Quand il a appris la virée nocturne à laquelle avait participée Mbaye Niang, son petit protégé, l’ancien technicien du Stade Malherbe s’est montré impartiale. « Je lui ai envoyé un texto quand j’ai appris qu’il avait été en boîte avec les Espoirs. Je l’ai fracassé, affirme l’homme de 44 ans. Il a brûlé tous ses jokers. S’il ne le comprend pas, il est mort pour le foot. Ce serait un grand gâchis. » Franck Dumas se souvient d’ailleurs qu’à Caen, le Bleuet n’était pas le dernier à faire des bêtises. « C’est un phénomène mais un gosse, conclut-il. Quand il était à Caen, il conduisait parfois sans permis. Un jour, j’ai demandé à un policier de venir le chercher au stade pour le mettre dans le fourgon pour lui faire peur. » Visiblement, ça n’a pas impressionné Mbaye Niang.

Par Thomas Figueiredo