Antonio Cassano est un énième transfert entre les deux rivaux milanais. Mais s’il y eu parfois des au-revoir houleux, ils auront rarement été aussi violents que ceux de l'Italien.
« Je remercie tout le monde au Milan mais pas ce mec-là ». Ceci est la phrase la plus gentille qu’a pu dire Antonio Cassano à propos de son ancien vice-président du Milan AC, Adriano Galliani. Transféré à l’Inter en échange de Giampaolo Pazzini et 7 millions d’euros, Fantantonio a allumé le dirigeant au Karcher et lui taillé un joli costume.
Galliani serait un incompétent Selon l’enfant terrible du calcio, Galliani est « un fourbe, un menteur. De toute façon, il ne considère bien que les gens qui lui lèchent le c.. » Ca, c’est fait. Orphelin de Zlatan, Seedorf, Nesta, Thiago Silva, et voyant les Riossoneri se déplumer petit à petit en perdant leur potentiel, Cassano ne se voyait pas rester dans un club sans ambition. Surtout, il ne voyait venir aucune proposition de prolongation de contrat susceptible de l’inscrire dans le projet milaniste. Et bien entendu, là aussi, Galliani est la cible privilégiée de l’ancien romain. Il affirme que «depuis un an il me parlait de renouvellement de contrat et je n'ai jamais eu de proposition ». Avant d’asséner que pour lui, Adriano Galliani « se croit intelligent alors qu'il n'a jamais rien fait de bien ». Un peu dur lorsque l’on sait que la personne est l’homme de confiance de Berlusconi, et l’un des architectes du Milan des années 2000.
Une cassure avec le staff Cassano n’est bien entendu pas connu pour être un robinet d’eau tiède en conférence de presse, et sa réputation est encore une fois confirmée ici. Opéré du cœur il y a moins d’un an, il avait fait son retour à la compétition quelques mois plus tard pour disputer l’Euro, durant lequel il a fait preuve de belles fulgurances. Mais le retour sur terre aura été rude au sein d’un Milan économe, et obligé de vendre. Mais lors de cette salve, l’homme aux 700 femmes (selon son propre décompte) n’a pas non plus oublié Massimilano Allegri, l’entraîneur de l’AC Milan. « Je n'attendais rien de lui. Je ne comptais pas à ses yeux ». Un jugement juste tant le technicien faisait des choix qui tendaient à croire que Cassano aurait un rôle moindre dorénavant. Passant derrière Pato, Robinho et même El-Shaarawi. Et elle est là, fatalement, la véritable raison de son départ et de sa sortie médiatique. A 30 ans, le natif de Bari continue donc son tour des clubs. Après la Roma, le Real, la Sampdoria et le Milan, ce sera bientôt l’Inter. Club de son cœur, dont il est un tifoso inconditionnel. Une opération qui arrange donc tout le monde. Mais Galliani aurait sans doute préféré un simple ciao ragazzi.