L'arrière droit brésilien de la Fiorentina, Romulo, que l’ancien capitaine et sélectionneur de la Seleçao, Dunga, n’a pas hésité à comparer à Cafu, est suivi par plusieurs formations de L1. Il pourrait arriver en France prochainement.
Vous êtes arrivé au début de la saison dernière à la Fiorentina. Comment s'est passée l'adaptation à la vie européenne ? J'étais très heureux de venir en Europe. C'était un rêve d'y jouer. Tout le monde me disait que c'était très difficile de s'adapter, mais je n'ai pas trouvé. Au Brésil, j'ai toujours vécu dans une ville très européenne. C'est Caxias do Sul, une ville avec un hiver très rude comme en Europe. Et puis, j'ai vite appris à parler italien.
Sinisa Mihajlovic, le coach qui vous a fait venir à la Fiorentina, a été limogé en cours de saison. Pas évident pour vous… Mihajlovic est un entraîneur très intelligent qui connaît les défauts et les qualités de chaque joueur. Il essayait de comprendre les joueurs et de savoir dans quelle position ils se sentaient le mieux. Je me suis très bien entendu avec lui. J'aimerais bien retravailler avec lui un jour. Quand Delio Rossi est arrivé… (il réfléchit) Il a un style différent. Il préfère les joueurs italiens. Il ne m'a pas vraiment donné d'opportunité, comme pour les autres étrangers d'ailleurs.
Comment avez-vous vécu la polémique Delio Rossi (l'entraîneur italien a agressé un de ses joueurs, Adem Ljajic, qui lui avait manqué de respect en sortant du terrain suite à son remplacement) ? J'étais très embêté avec cette histoire, les autres joueurs aussi. Nous n'avions jamais vu ça avant. C'est un mauvais exemple. Adem, c'est un joueur très cool, il est jeune et a encore beaucoup de choses à faire. Il n'a pas aimé être remplacé, il a fait un geste qu'il n'aurait pas dû faire, mais la réaction de notre coach de l'époque était excessive. Delio Rossi reste un bon entraîneur, mais il a son style, sa vision des choses… C'est dommage qu'il privilégie des joueurs italiens, car il y a beaucoup de joueurs très doués dans l’effectif qui ne sont pas italiens. J'ai tout de même beaucoup appris à ses côtés, tout comme avec Mihajlovic.
Voyez-vous votre avenir à la Fiorentina ? Il y a un beau projet à la Fiorentina. J'ai joué environ dix matchs cette saison et à chaque fois que j'ai été titulaire, j'ai été parmi les meilleurs joueurs. Je veux gagner une place de titulaire et lutter pour être sélectionné au Brésil. Ou pourquoi pas la sélection italienne maintenant que j'ai le passeport italien…
Vous aimeriez représenter l'Italie ? Oui, en tant que Brésilien, je préfère bien sûr la Seleçao, mais je serais très heureux de recevoir une proposition de la sélection italienne. C'est pour ça que nous avons fait ce passeport. Ce serait certes une décision très difficile, mais participer à une Coupe du Monde, c’est énorme, peu de joueurs arrivent à un tel niveau…
« Mon style de jeu (…) irait très bien en France »
Un départ de la Fiorentina est malgré tout possible ? Je vais me battre pour jouer tous les matchs. Cela dit, mon agent travaille en France pour me trouver un club. Il m'a dit que j'y ai des possibilités. Je suis heureux, car le championnat français est un des meilleurs du monde. Tous les joueurs me disent du bien du championnat français.
Seriez-vous intéressé par la Ligue 1 ? Je serais très heureux de jouer dans le championnat de France, ça c'est sûr ! Ce serait une expérience nouvelle pour moi et très bénéfique je pense… Mon style de jeu, fait de force et de vitesse, irait très bien en France.
Avez-vous déjà été contacté par des clubs français avant la Fiorentina ? Oui, j'ai déjà reçu des offres de clubs français auparavant dans ma carrière. Il y a deux ans environ, quand je jouais à Cruzeiro, plusieurs clubs se sont manifestés. Ça ne s'est finalement pas fait.
Vous rappelez-vous des noms de ces clubs ? Si je ne me trompe pas, il y avait Monaco qui était intéressé, Valenciennes, Montpellier je crois aussi, Brest qui était alors en deuxième division… Il y en a d'autres, mais je ne m'en rappelle pas. Certains avaient fait des propositions concrètes.
Avez-vous une préférence parmi les clubs français ? Non. Si j'en choisissais un, ça voudrait dire que je méprise les autres. Et cela serait faux. Il y a de grands clubs en France, qui sont connus dans le monde entier, comme le PSG, Lille, l'Olympique de Marseille, Bordeaux, Monaco… Ce sont de grands clubs. Si je recevais une proposition de ces clubs, je serais très heureux.
Grâce à des joueurs comme Rai ou Ronaldinho le PSG a fait rêver beaucoup de Brésiliens. Vous avez été supporter de Paris ? On supporte toujours les clubs qui comptent de bons Brésiliens. Je me rappelle aussi de Leonardo au PSG. Aujourd’hui, il y a Thiago Motta ou encore Michel Bastos à Lyon. Quand on voit un Brésilien jouer dans un club, on est heureux, on finit par supporter l'équipe et avoir une sympathie particulière pour le club.
Quand vous étiez encore au Brésil, Dunga, qui était alors sélectionneur de la Seleçao, a dit de vous que vous ressembliez beaucoup à Cafu… Je m'en rappelle. Dunga est l'un des meilleurs capitaines de l'histoire du football brésilien avec Cafu. Recevoir un tel compliment d'un aussi grand joueur et entraîneur m'a rendu très heureux. Je m'entraîne beaucoup, même quand je suis en vacances. J'essaye d'avoir un entraînement physique très pointu. Cafu le faisait, moi aussi (rires) ! J'espère un jour pouvoir prouver le tiers de ce qu'il a prouvé, en passant par de grands clubs et en gagnant des titres pour la Seleçao.