Mapou Yanga-Mbiwa se livre sans concession sur son faux-départ de l’été au Milan AC, un épisode qui l’a agacé mais son amour pour Montpellier finalement a pris le pas.
Le départ semblait acté
Interrogé dans les colonnes de L’Equipe, Mapou Yanga-Mbiwa évoque chaque détail de l’épisode Milan AC. Annoncé comme étant le digne successeur de Thiago Silva chez les Rossoneri, l’international tricolore a finalement été contraint de rester à Montpellier : « Le président m’avait dit que j’avais un bon de sortie. Je m’étais apprêté à faire mes valises. L’AC Milan est venu pour moi. Mais le président a refusé l’offre. À partir de là, j’ai compris que cela allait être compliqué », explique le défenseur héraultais. Alors que d’autres jeunes joueurs dans son cas auraient opté pour l’option bras de fer, Mapou a tenu avant tout à respecter son engagement et son devoir envers le club de ses débuts.
« Ca ne sert à rien d’aller au clash »
D’un montant de 6 M€, l’offre du Milan a donc été jugée insuffisante pour Louis Nicollin qui a retenu son protégé un peu contre son grès : « Arsenal est venu faire une tentative. Mais voilà, moi-même j’étais passé à autre chose… J’étais déçu quand j’ai vu que cela ne se ferait pas avec Milan. Je ne voulais pas repartir dans quelque chose de compliqué. Après, il fallait bien se concentrer sur autre chose. Le président, c’est notre employeur, c’est notre parrain, c’est lui qui nous a donné notre chance, qui nous a formés… Il faut avoir du respect pour lui. Cela ne sert à rien d’aller au clash avec ton club formateur », annonce Yanga-Mbiwa, qui parvient désormais à prendre un certain recul sur toute cette histoire.
Quels projets pour l’avenir ?
Avec un contrat qui court jusqu’en juin prochain, Mapou aura donc le choix de prolonger son contrat cette saison et reste bien sûr ouvert à un nouveau challenge : « J’aime ce club, vraiment, et en tant que capitaine, je me dois aussi de donner l’exemple. Je veux partir en bons termes. En général, même s’il y a le feu, c’est mieux de gérer les choses tranquille. J’ai beaucoup appris de mon faux départ, il y a un an, déjà (NDLR : Il devait filer à Lille). Je n’avais pas assez d’expérience, je n’avais pas digéré. J’ai retenu la leçon, explique t-il. Je suis ouvert pour voir ce qu’ils vont proposer. Si on tombe d’accord, cela pourrait se faire. Sinon… ». L’avenir de l’international tricolore sera donc remis sur le devant de la scène durant l’été prochain. Avec peut-être cette fois-ci, un départ concrétisé à l’arrivée.
Par Guillaume de Saint Sauveur