Bale, Isco, Illarramendi... A mi-saison, Le 10 Sport dresse le bilan des recrues estivales du Real Madrid.
Recrutées généralement à prix d’or comme Gareth Bale, Isco et Asier Illarramendi, les cinq recrues estivales du Real Madrid sont-elles à la hauteur des attentes suscitées et des chèques déboursées ? Le 10 Sport fait l’état des lieux à mi-saison.
GARETH BALE
Acheté 100 millions d’euros par le Real Madrid et transfert le plus cher de l’histoire du football malgré le démenti de Florentino Perez, Gareth Bale aura mis deux mois à s’acclimater à son nouveau club. Débarqué au Real Madrid sans véritable préparation, Gareth Bale a ensuite longtemps été convalescent et le staff du Real, peut-être sous la pression présidentielle de le faire jouer rapidement vu l’investissement consenti, n’a certainement pas pris le temps nécessaire pour le lancer en parfaite condition physique. Résultat : malgré un premier but pour sa première apparition à Villarreal, le Gallois à traversé les mois de septembre et d’octobre comme une ombre. Perdu sur le terrain, difficilement trouvable et très peu recherché, en manque d’automatismes et de repères avec ses nouveaux partenaires, Bale a tenté pendant deux mois de faire la différence par des raids solitaires stériles et les doutes sur sa valeur et son réel potentiel n’ont pas tardé. Mais depuis son récital face au FC Séville (7-3) où il a notamment inscrit un doublé, la recrue phare du Real Madrid s’est complètement libérée et fait étalage de son talent. Ses permutations et ses combinaisons avec ses deux compères de l’attaque du Real, Benzema et Cristiano Ronaldo, sont un régal et un danger permanent pour les défenses, comme les coups de canon qu’il peut décrocher à tout moment. Bale marque et fait marquer et se permet même de remplacer avec brio Cristiano Ronaldo sur coup-franc.
ISCO
Recruté pour 30 millions d’euros par le Real Madrid au sortir d’une saison exceptionnelle avec Malaga, Isco n’a pas tardé à prouver que son statut de « pépite » du football espagnol était tout sauf usurpé. Titulaire indiscutable dans le onze d’Ancelotti en début de saison et coupable de gestes techniques comme de buts de haute volée, Isco s’est tout de suite fait adoubé par le Bernabeu pour en devenir l’un des chouchous. Mais à l’inverse de Bale, alors qu’il avait débuté la saison en fanfare, le milieu offensif du Real Madrid a fini par s’essouffler et devenir moins décisif et moins prépondérant dans le jeu de son équipe. Positionné dans un milieu à trois, plus bas que lorsqu’il évoluait à Malaga, l’Espagnol a semblé souffrir de ce positionnement et a fini par sortir de l’équipe titulaire. Aujourd’hui Isco est un remplaçant de luxe, à l’image de Di Maria, titularisé lors des matchs moins importants du Real Madrid. Victime aussi de la forte concurrence en attaque et au milieu de terrain.
ASIER ILLARRAMENDI
On n’a bien cru qu’Asier Illaramendi n’allait jamais débuter sous le maillot du Real Madrid. L’ancien milieu défensif de la Real Sociedad a ainsi eu toutes les peines du monde à digérer son premier transfert et le premier déracinement de son pays basque natal et de son village de Mutriku. Perturbé aussi par le montant de son transfert (36 millions d’euros) et son nouvel environnement, Illarramendi a alors développé tout un tas de contractures musculaires qui découlaient essentiellement de son état psychologique. Même le soutien quotidien de Zinedine Zidane n’y changeait rien. Passé cet état de grosse anxiété, Illarramendi s’est assez vite intégré à sa nouvelle équipe. Précieux à la récupération, agressif dans les duels, simple et appliqué dans ses relances, le milieu défensif du Real Madrid, est vite apparu incontournable dans son travail de l’ombre, surtout avec l’absence de Xabi Alonso. Le retour de ce dernier l’a néanmoins contraint à se rasseoir plus souvent sur le banc, mais avec la convalescence de Khedira, Illarramendi devrait retrouver plus de temps de jeu et continuer d’être précieux pour le Real cette saison.
DANI CARVAJAL
Rapatrié par le Real Madrid cet été, qui l’avait prêté au BayerLeverkusen l’an passé avec la possibilité de le racheter, Dani Carvajal alterne le bon et le moins bon. Intéressant dans son apport offensif, le latéral droit du Real est plus en difficulté dans l’aspect défensif de son jeu. Parfois pris de vitesse par ses vis-à-vis alors que c’est l’un de ses points forts et pas toujours très appliqué au marquage, le meilleur latéral droit de Bundesliga l’an passé, fait néanmoins preuve d’un tempérament et d’une combativité exemplaires. Les multiples rotations au sein de la défense madrilène et son temps de jeu, réparti quasiment à égalité avec Alvaro Arbeloa, ne doivent pas non plus faciliter ses repères.
CASEMIRO
En fin de saison dernière, le Real Madrid, convaincu de son potentiel, avait décidé de lever son option d’achat (6 millions d’euros) à la suite de son prêt de six mois par Sao Paulo en janvier dernier. Alors qu’il n’avait disputé qu’un seul match l’an passé avec l’équipe première, Casemiro avait été impressionnant lors de la tournée estivale américaine du Real Madrid. Véritable révélation et joueur le plus utilisé par Ancelotti en avant-saison, tout le monde pensait que le milieu de terrain défensif du Real allait devenir un élément clé du système du technicien italien. Il n’en fut rien. Et Ancelotti a même rpété à plusieurs reprises qu’il manquait d’expérience et n’était pas encore au niveau. Malgré les absences Casemiro n’a donc disputé que 7 petits matchs toutes compétitions confondues et seulement 2 dans la peau de titulaire. Pas suffisant pour se faire une idée de ce Brésilien de 21 ans qu’on annonce pourtant destiné à un brillant avenir.