Deux jours après l’éviction d’Elie Baup par la direction olympienne, Pape Diouf livre son regard sur la situation dans les colonnes de La Provence.
Alors que ses relations avec VincentLabrune sont froides, Pape Diouf a été sollicité par La Provence pour donner son avis sur la décision du président olympien de virer Elie Baup après une nouvelle défaite face au FC Nantes (0-1). Pour l’ancien président marseillais, il s’agit d’une décision facile afin de faire porter le chapeau à l’entraîneur.
« UN RECRUTEMENT PAS FORCÉMENT COHÉRENT »
« Le limoger, c’est, quelque part, en faire le seul responsable d’une situation qui n’est pas reluisante. Au tiers de la saison, les responsabilités sont diluées et concernent toutes les strates dirigeantes du club. Il est vrai que, dans le milieu du football, en règle générale, c’est l’entraîneur qui apparaît toujours comme le bouc-émissaire. Mais dans cette affaire, les responsabilités ne sont pas simplement de son fait. À commencer par un recrutement qui n’était peut-être pas forcément cohérent. Énoncer qu’on va engager des jeunes joueurs dans l’idée de préparer l’avenir, c’est bien, mais il faut savoir aussi s’y prendre... Ce n’est pas en enrôlant des espoirs, à prix parfois très forts, de manière isolée, qu’on constitue une équipe qui a une âme et un état d’esprit. »
« TAPIE VOULAIT BATTRE LE GRAND MILAN AC »
« Souvenez-vous de l’époque des Minots. Ce n’était pas une phalange très talentueuse, mais il y avait un esprit de corps, c’était "un pour tous, tous pour un". Or, ce n’est pas du tout ce qu’on a vu cette saison. Jamais l’équipe n’a battu une seule fois un adversaire qui lui était supposé supérieur, en France, comme en Europe. Il faut aussi arrêter de parler des modèles Dortmund et Arsenal. Quand il est arrivé, Bernard Tapie n’a pas dit qu’il voulait que l’OM ressemble au Milan AC. Il a dit qu’il voulait battre le grand Milan AC ! »