Capitaine de l’AJ Auxerre, Romain Philippoteaux vient de signer au Nîmes Olympique. Un choix fort du milieu de terrain de 31 ans, impatient de redécouvrir la Ligue 1 et l’ambiance folle des Costières.
Incontournable en Ligue 2, votre retour en Ligue 1 sonne comme une évidence. Nîmes aussi a été une évidence pour vous ? Totalement. J’avais cet objectif de revenir en Ligue 1, c’est vrai. Mais quand l’opportunité de revenir chez moi, à Nîmes, c’était très clair dans ma tête : je voulais y aller. Retrouver ce club, cette ambiance, cette ferveur... Je suis déjà impatient (rire) ! Vous aviez des offres, autres que Nîmes ? J’avais Brest. Nous avons bien discuté, c’est allé jusqu’à un stade avancé. Et au début de l’été, j’ai eu l’Aris Salonique, où vient de signer Lindsay Rose (Lorient). Il me proposait un très beau contrat et surtout de jouer l’Europa League. Ça se refuse de jouer l’Europa League ? Oui, la preuve (rire) ! J’ai refusé cette offre, pour rester en France et pour jouer à Nîmes. C’était un beau challenge, cette aventure en Grèce, c’est vrai. J’ai beaucoup réfléchi, un peu hésité mais au fond de moi, je savais que je voulais revenir ici. Il y a un vrai projet, une ferveur incroyable. Les supporters veulent voir leurs joueurs se battre, mouiller le maillot, c’est exactement mon « éducation ».
« Rien que d’imaginer les matchs aux Costières, je suis déjà heureux »
Quitter un club dans lequel vous étiez fortement apprécié et considéré, avec un brassard de capitaine, pour rejoindre un groupe nouveau, dans lequel vous serez un « joueur comme les autres », ça fait peur ? Comme à chaque fois que j’arrive dans un nouveau club, je vais me fondre dans la masse et apporter le plus naturellement du monde ce que le club est venu chercher chez moi. L’expérience de 300 matchs en pro, ça compte. J’arrive sur la pointe des pieds, bien sûr, mais avec l’envie de donner tout ce que j’ai pu montrer ces dernières saisons. Il y a des joueurs du Nîmes Olympique que vous connaissez bien ? Antho Briançon, un gars du Sud, comme moi. On a été sollicité dans divers tournois par des amis communs, on a bien accroché et on est restés en contact. Il est content de me voir arrivé, c’est top. Je connais aussi d’autres joueurs que j’ai pu croiser durant ma carrière, Paul Bernardoni notamment. Vous avez échangé avec le coach Blaquart ? Qu’est ce qu’il attend de vous et comment souhaite-t-il vous utiliser ? Je l’ai eu, oui, mais pas très longtemps. Il a pu me voir à de nombreuses reprises, notamment en Ligue 2, donc il a bien ciblé et cerné mon profil. Il sait que je peux jouer à gauche ou derrière une ligne d’attaque. Il sait que je peux apporter cette fraicheur au vestiaire et que je m’acclimaterais vite et bien. Retrouver la Ligue 1, qui a un peu changé depuis la dernière fois où vous l’avez quittée, ça ne vous fait pas peur ? Mbappe, Neymar... Ça en fait des adversaires solides à croiser ! C’est sur que ce sont des grands joueurs. Mais je ne découvre pas la Ligue 1, j’y ai joué et je connais le niveau. J’ai conscience de passer dans une autre sphère mais j’ai déjà connu des choses fortes. J’ai joué contre l’OM de Bielsa, en marquant un but et en gagnant 5-3 au terme d’un match de fou ! Ça aurait été totalement différent si cela avait été ma première en Ligue 1. Et puis le contexte est différent de mon dernier passage, où j’avais été acheté 3 millions d’euros par Lorient, avec un peu de pression de ce transfert. Là, Nîmes a dépensé 300 000€ et j’arrive sur la pointe des pieds. Je vais m’adapter et je veux me régaler. Rien que d’imaginer les matchs aux Costières, je suis déjà heureux (sourire)