Barton, Abdallah : l’OM justifie les grandes lignes de son mercato
La rédaction

Enchanté de la fin de mercato réalisée par l’Olympique de Marseille, José Anigo s’explique sur les choix Joey Barton et Kassim Abdallah. Pour le directeur sportif, l’arrivée de l’Anglais est une très bonne chose.

« Barton correspond à la ville »

Dans les colonnes de La Provence, Anigo revient sur les négociations avec Joey Barton. Le bad-boy anglais avait clairement sa place dans les rangs de l’OM selon lui : « On l'a rencontré un peu fortuitement avec son agent, avec qui on a déjà travaillé par le passé, lors d'un rendez-vous à Londres pour Mbia. On a discuté, il nous a expliqué qu'il avait envie de quitter l'Angleterre, et quand on est rentré, notre "mariage" était devenu une évidence », explique Anigo qui reste qui reste convaincu que l’ancien Magpie saura faire le nécessaire pour s’imposer à l’OM : « Il a du tempérament, mais on ne voulait pas un mouton prêt à rentrer dans le rang. On souhaitait réveiller notre vestiaire et lui emmener cette forme de gagne. Il incarne ça. Barton correspond à la ville, il colle bien au club, aux supporters ; ces paramètres sont entrés en ligne de compte. Si je devais le définir, je dirais que c'est un mélange de Mozer, de Di Méco, ce genre de garçon avec cette grinta ». Une attitude qui l’a parfois amené à dépasser les bornes sur un terrain.

La suspension qui va avec…

Alors qu’il lui reste neuf matchs de suspension à purger avant de pouvoir porter le maillot de l’OM, Barton reste néanmoins un choix justifiable aux yeux de ses dirigeants. Anigo explique d’ailleurs que cette sanction n’a pas vraiment pesé au moment de le recruter : « On a été obligés de tenir compte de sa suspension et d'en parler avec l'entraîneur. Tout le monde a été consulté au club, y compris des joueurs, et il n'en est ressorti que du positif. Les seuls points négatifs arrivent de l'extérieur ; en terme d'image, on dirait qu'on a fait signer le pire des pires ». Le transfert a d’ailleurs crée une énorme vague médiatique, alors que l’OM semblait promis à un mercato des plus calmes : « Mais son arrivée a fait presque un plus gros buzz qu'Ibrahimovic, pour des raisons peut-être différentes. On est très contents de l'avoir avec nous. C'est un compétiteur. On sait qu'on peut s'attendre à tout, mais c'est un garçon loin de correspondre à tout ce qu'on raconte sur lui », précise Anigo qui saura donc se montrer patient avec son nouveau protégé.

Abdallah, symbole d’un nouvel OM

Nouvel inconnu de l’effectif phocéen, Kassim Abdallah (24 ans) dispose lui aussi de la confiance d’Anigo : « Lui aussi, on le suit depuis pas mal de temps. Il existe un très un gros vivier en L2, avec des joueurs entre 20 et 23 ans qui accumulent des matches, prennent le temps de grandir. J'aime ce genre de joueurs. Ils emmènent d'autres valeurs, des trucs qu'on voit peu ou plus dans le foot. C'est exactement comme Barton. Le fric, bien sûr qu'il y en a dans le foot, il ne faut pas être hypocrite. Il y en a même beaucoup. Mais il y a aussi les aspects sportif et humain. Et ça, ça devient prioritaire pour nous. On ne veut plus s'embêter avec des joueurs qui nous cassent les pieds rien qu'en nous parlant d'oseille ». L’argent ne fait donc pas tout, et l’OM l’appris à ses dépens cet été en recrutant avec les moyens du bord. Reste désormais à ces recrues de justifier tout le bien que l’on pense d’eux dans les travées du Vélodrome.