Le nom d’Olivier Giroud est annoncé avec insistance à Arsenal, où il pourrait débarquer d’ici à la fin de la semaine. Partant de l’hypothèse où Robin van Persie resterait, Arsène Wenger pourrait-il les associer ? Eclairage.
Non, Wenger a trop de mal avec le 4-4-2 Associer Giroud à Van Persie imposerait sans doute l’hypothèse d’évoluer en 4-4-2, ce qui a très souvent refroidi Arsène Wenger, le coach d’Arsenal ne disposant pas d’ailiers assez costauds (Walcott, Chamberlain) pour assurer un repli défensif optimal. De plus, comme Laurent Blanc chez les Bleus, son « cœur du jeu » ne serait pas assez athlétique (Wilshere toujours blessé) même si Song a pris un poids énorme. De plus, et même si Giroud a une palette plus étoffée que Marouane Chamakh, Wenger aurait déjà testé la formule sur la durée s’il était fan d’une attaque à deux têtes. Autre bémol soulevé par Daniel Sanchez, ancien entraîneur de Giroud à Tours, il concerne l’ADN même de l’actuel Montpelliérain. « Peut-être qu’ils ont un profil similaire. Et, en plus, ce sont deux gauchers. Naturellement, ils pourraient se marcher dessus ».
Pourquoi pas, en 4-2-3-1 Pourquoi faire évoluer deux attaquants sur la même ligne ? A son époque bordelaise, Laurent Blanc avait l’habitude de faire jouer Chamakh et Cavenaghi avec une efficacité maximale, en Ligue 1. Giroud et Van Persie pourraient en faire de même, dans un 4-2-3-1 où RVP évoluerait en faux n°10 et Giroud en vrai 9 et demi. « Ce serait une bonne solution et c’est largement possible, nous explique Daniel Bravo. Van Persie est d’abord un buteur mais il est capable de jouer plus en retrait en soutien de Giroud. Il sait passer, il est technique, a une excellente couverture de balle. Dans ce schéma, plus équilibré, l’un des deux attaquants se replace toujours et, défensivement, c’est une sacrée force ». On comprend mieux pourquoi Koscielny fait le forcing pour recruter son grand pote.
Oui, Giroud l’a déjà fait avec succès Si Laurent Blanc n’a jamais souhaité tenter le coup de l’association Benzema-Giroud en Bleu, Daniel Sanchez avait été moins frileux à l’époque où il avait le beau gosse sous la main à Tours. Avec une réussite qu’il n’est pas prêt d’oublier. « Il faut juste bien définir les rôles au départ. Ils ont le talent pour cela, l’intelligence aussi, analyse-t-il. Olivier, je l’ai souvent fait jouer en retrait et il était super efficace. Il sait évoluer entre les lignes et faire décrocher les défenseurs. L’astuce, c’est de ne pas cantonner les deux à un rôle précis pendant tout le match. En permutant, les défenseurs sont toujours gênés ». Quand on connaît le manque de réactivité légendaire des arrières centraux de Premier League, on a juste hâte que Giroud appose sa signature sur son contrat chez les Gunners.